C’est sans aucun doute le slogan qui résonnait dans les têtes des 150 participantEs à la première réunion publique organisée par le Collectif contre l’extractivisme 03-63 le 17 avril à Montluçon.
Retour sur un grand projet inutile : la multinationale Imerys prévoit d’exploiter sur la commune d’Échassières dans l’Allier une ancienne mine de kaolin pour en faire la première mine de lithium (composant des batteries de véhicules électriques) en France. Cela reviendrait à créer des galeries d’extraction à plus de 400 mètres sous terre et un site de concassage souterrain.
Extractivisme et pollution
À une quinzaine de kilomètres de là, à Saint-Bonnet-de-Rochefort, Imérys entend bâtir une usine sur 15 hectares qui servirait au chargement de minerai, minerai ensuite asséché pour être transporté par rail dans une usine de conversion, c’est-à-dire un site métallurgique de 30 hectares près de Montluçon, transformant le concentré de lithium en hydroxyde de lithium pour alimenter essentiellement les batteries de véhicules de type SUV !
Divers réactifs chimiques, principalement de l’acide sulfurique, seraient utilisés auxquels s’ajoutera le stockage de deux millions de tonnes de déchets miniers par an ainsi qu’un réseau de canalisations souterraines et une ligne haute tension de 63 000 volts.
Imerys entend produire, à partir de 2028, le lithium nécessaire pour équiper 700 000 batteries de véhicules électriques. Initialement prévue pour être exploitée pendant 25 ans, la durée d’exploitation pourrait passer à 50 ans.
Un projet inutile
Il va sans dire que ce projet, s’il devait être mené à terme, constituerait une véritable catastrophe écologique pour les territoires autour de la mine et un réel danger pour la population de Montluçon et des communes avoisinantes.
Qu’importe les besoins de la population, les conséquences pour l’environnement, le niveau d’emplois et de leur qualité, les conditions de travail, l’impact pour les populations environnantes, et pas seulement celles autour de la mine mais bien celles des 3 sites concernés, les conditions de sécurité pour ces populations et pour les salariéEs qui seraient éventuellement amenéEs à y travailler... la mine doit se faire !
L’argument de l’emploi dans le bassin de Montluçon — fortement touché par les fermetures d’usines et de commerces, par un taux de pauvreté qui touche 25 % de la population — est l’argument ultime développé par le maire LR, soutien du candidat RN aux législatives, dont la politique clientéliste laisse dans le plus grand dénuement les quartiers populaires de la ville !
Ni ici ni ailleurs
Lors de la réunion publique, durant plus de deux heures, le débat a essentiellement porté sur les moyens de s’opposer à cette mine en réaffirmant que « la mine, c’est ni ici ni ailleurs ! » Ce n’est pas en ouvrant une mine dans l’Allier qu’on en fermera une dans un pays où les conditions d’exploitation sont encore plus désastreuses. Le collectif dont est membre le NPA-A de l’Allier a maintenant la responsabilité de conjuguer explication et mobilisation !
CorrespondantEs