Publié le Lundi 28 juillet 2025 à 09h00.

Climat : un plan d’urgence est nécessaire

Les épisodes caniculaires s’ajoutent aux autres manifestations du chaos climatique (sécheresses, incendies, inondations…) et impactent tous les aspects de notre vie. Déjà bien présentes, les catastrophes climatiques exigent d’agir immédiatement pour protéger toute la population et ses membres les plus vulnérables, enfants et personnes âgées, malades chroniques et travailleur·ses exposé·es.

Depuis 2017, les gouvernements successifs de l’ère Macron s’acharnent à détricoter le droit environnemental, à promouvoir le business agricole et à réprimer toute contestation des projets écocides, car rien ne doit entraver la course à la croissance et aux profits. 

Après l’attribution aux préfets de pouvoirs exorbitants les autorisant à passer en force par-dessus les réglementations environnementales, après la relance criminelle du nucléaire, après la suppression de la loi Zéro artificialisation nette – déjà insuffisante – après les entraves aux actions en justice qui ont fortement réduit les possibilités de recours contre des projets inutiles, le gouvernement attaque de nouveau le vivant avec la loi Duplomb. Le vote de cette loi vient couronner sa politique, en réautorisant l’utilisation de pesticides pourtant jugés toxiques par les scientifiques, en encourageant l’implantation des mégabassines et en facilitant l’élevage industriel concentrationnaire. 

C’est pourtant clair : la direction de la société par le capitalisme et le mode de vie des riches qui en découle sont les principaux responsables des émissions de gaz à effet de serre. Si les riches peuvent rester à l’abri, la population est en première ligne. Il faut donc mener la bataille syndicale et politique et obtenir un plan d’urgence immédiate dans les services publics et les lieux de travail : 

•dans les établissements scolaires et les crèches, poser du double vitrage, des rideaux isolants, des ventilateurs ou des brumisateurs, investir pour rénover le bâti, isoler les bâtiments, végétaliser les cours de récréations bitumées. Aucun enfant ne doit être privé d’école ! ;

• mettre en place un plan national et un service public de rénovation des logements afin d’en finir avec les « bouilloires thermiques » ;

• stopper la bétonisation, multiplier les espaces verts ;

• augmenter, former le personnel des Ehpad et des services hospitaliers ;

• généraliser les mesures obtenues par la CGT BNF, une heure en moins sans perte de salaire au-dessus de 32 °C, la journée au-dessus de 35 °C ;

• créer les postes et moyens supplémentaires pour l’inspection du travail et des droits pour les salarié·es, en particulier le rétablissement des CHSCT (comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail) supprimés par la loi El-Khomry, dite loi Travail, en 2016 ; 

• instaurer le Zéro artificialisation et un moratoire sur tous les projets écocides : autoroutes, mégabassines, grandes infrastructures et projets types Jeux Olympiques… ;

• augmenter et généraliser le Versement Mobilité pour des transports publics gratuits, étendus, adaptés aux besoins et accessibles à tou·tes.

À nous d’imposer par nos luttes un plan d’urgence climat !