Les molécules chimiques industrielles répandues massivement dans l’environnement et dans l’alimentation provoquent de graves troubles sanitaires.
CAP coiffure option « pesticides »... L’association Générations futures vient de faire analyser les cheveux de 30 enfants âgés de 3 à 10 ans vivant en zone rurale agricole : le résultat est alarmant. Sur les 53 pesticides recherchés, une moyenne de 21 résidus perturbateurs endocriniens a été retrouvée dans chaque mèche. Bien qu’il ait été établi que ces substances sont dangereuses, aussi bien pour ces personnes que pour leurs descendants, le lobby des pesticides tente de minimiser les résultats, accablants, pour son sinistre business, en prétendant que des doses si infimes sont inoffensives. Combien faudra-t-il encore d’analyses toxicologiques pour qu’enfin il cesse de nuire ? Comment des biocides interdits en agriculture sont-ils autorisés dans les antiparasitaires vétérinaires (30 enfants sur 30 !) ?
Du poison dans les biberonsReconnu nocif, le bisphénol A (BPA) a été banni des biberons en 2011. Mais il faudra encore attendre 2015 pour obtenir sa suppression totale des contenants alimentaires. Ségolène Royal a décidé de le retirer des tickets de caisse et reçus bancaires. Dérisoire vu les effets imputables aux BPA. Vincent Laudet, directeur de l’Institut génomique de Lyon (CNRS), écrit : « Nos résultats suggèrent qu’il ne faut pas étudier le bisphénol A avec la seule loupe des questions de reproduction, mais que d’autres effets, sur le métabolisme notamment, doivent être examinés ». L’audition, l’obésité, les maladies cardiovasculaires, le diabète pourraient être concernés par cette molécule. On doute que la « Stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens » adoptée le 29 avril soit en mesure de répondre aux enjeux sanitaires posés. Elle prévoit juste d’informer le public pour « orienter ses choix ». Quelle farce alors que les produits courants du quotidien comme les boissons, les cosmétiques, l’alimentation, les jouets, les emballages alimentaires, les antiseptiques… contiennent au moins une des 5 molécules visées par le plan ministériel ! De nouvelles réglementations ne suffiront pas. Il faut changer les modes de production agricole et industrielle, les débarrasser de la loi du profit capitaliste qui empoisonne la planète et détruit nos vies. C’est le sens de notre combat écosocialiste.
CorrespondantEs Commission nationale écologie