Les syndicats du Commissariat à l'énergie atomique (CEA), alarmés par le recours intensif à la sous-traitance dans le centre de Cadarache (Bouches-du-Rhône), ont réalisé une expertise début 2009. Celle-ci a mis en évidence, outre des problèmes de sûreté nucléaire, de sécurité au travail et de risques psychosociaux dues aux conditions de travail, que la sous-traitance coûtait plus cher que le personnel à statut. La direction du CEA sous-traite donc uniquement par idéologie. Depuis cette expertise, la direction s'en prend au service de bus, qui existe depuis la création du centre, il y a 50 ans. Elle veut décaler les horaires de travail de certaines entreprises sous-traitantes pour ne plus permettre à leurs salariés de prendre les bus. Pire, ils sont interdits sur certaines lignes de bus, jugées surchargées. Le but, à terme, est d'en réduire le nombre : moins de bus, c'est plus de voitures, de frais pour les salariés, de pollution et de risques d'accidents de trajet, première cause d'accident de travail.