Le Premier ministre vient de reconnaître l'évidence, il ne sera pas possible de ramener les déficits publics à 3 % du PIB en 2013 comme il s'y était engagé. Et aujourd'hui, l'INSEE annonce que ce même PIB a reculé de 0,3 % au quatrième trimestre.
Tout le baratin du gouvernement pour justifier les politiques d'austérité s'effondre. Comme en Grèce, en Espagne, au Portugal, ici comme en Allemagne, les politiques d'austérité aboutissent aux mêmes résultats. Le chômage augmente, le niveau de vie recule, la pauvreté progresse pour que les profits prospèrent. Ces politiques, entièrement soumises à la recherche immédiate, à court terme, de profits, ruinent l'économie et toute la société. Une large partie de l'Europe est déjà en récession, demain la France le sera aussi.
Et le gouvernement continue sa « lutte contre les déficits ». Une fuite en avant aveugle et stupide qui étouffe l'économie et accroît la dette, ce qui entraîne la réduction des dépenses pour lutter contre les déficits qui augmentent et ainsi de suite...
Il y a urgence à mettre un coup d'arrêt à cette folie qui n'a d'autre but que de servir les financiers. Il y a urgence à imposer une politique contre l'austérité en refusant de payer les intérêts de la dette, en mettant en œuvre un audit public de celle-ci pour imposer son annulation, en expropriant les responsables, les banques, pour créer un service public bancaire qui serve la marche de l'économie et des services publics.
Montreuil, le 14 février 2013