Après la signature en juillet dernier par la CFDT, FO, et la CGC de la perte de la progression salariale liée aux promotions et à l'ancienneté (15% sur 10 ans), c'est le temps de travail qui est maintenant attaqué. Avec la signature d'un deuxième accord signé cette fois par la CFDT, la CGC et l'Unsa (FO ayant pris un virage un peu plus revendicatif suite à la démission de syndiqués), la colère monte.Cet accord augmente de deux semaines la présence au travail, avec moins de RTT (journées plus courtes et suppression de repos liés à la pénibilité). Les salariés sont mécontents de la poursuite des attaques : l'action d'Air France a doublé depuis août et poursuit sa croissance. Le prix des billets vient d'être augmenté sur les long-courrier et les avions sont pleins.Tous ensemble !La résistance s'exprime pour l'instant par une multiplicité de petits conflits : grève au fret Roissy pendant deux semaines début mars, grèves ponctuelles dans les escales (Marseille, Toulouse, Bordeaux), grèves dans les magasins de l'industriel, grève surprise des mécaniciens avions B777 sur l'aéroport Charles de Gaulle… À Orly, les mécaniciens intervenant sur l'avion A320 ont débrayé et, dans l’atelier moteur, les salariés se sont réunis pour maintenir le droit de prendre la douche et de se changer sur le temps de travail.Ces micro-conflits se poursuivent sur fond de crise syndicale, la CFDT étant la cible principale de la colère des salariés. Une CFDT qui se défend au dernier comité d'établissement industriel en accusant Sud Aérien de « comportements terroristes »… Les salariés sont toujours orphelins d'une action intersyndicale et s’expriment donc par de petits conflits, faisant l’expérience de l’attitude intransigeante de la direction. Tous ressentent la nécessité d’une mobilisation globale qu'ils souhaitent contrôler, mais les chemins qui y mènent reste à défricher.Jet Aelys
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