Au Comité Central Social d’Entreprise qui s’est tenu mardi 29 septembre au siège de Renault la CFE-CFC, la CFTC, FO et la CGT, c'est dire tous les syndicats représentés, ont émis un avis défavorable au plan d’économies présenté par la direction le 28 mai 2020.
Rappelons que celui-ci prévoit 2,15 milliards d’euros d’économies et 15 000 suppressions de postes, dont 4600 en France. L’avenir de certains sites industriels est en suspens. La direction prévoit de fermer le site de recyclage de Choisy-le-Roi (Val-de-Marne) et d’arrêter d’assembler ses véhicules à Flins (Yvelines).
Ce vote contre le plan Renault d’économies constitue un changement par rapport aux acceptations par « l’alliance » CFDT, FO et CGC des plans de compétitivité et de suppressions d’emplois préparés par Ghosn. Le contexte électoral chez Renault, où cette alliance présente une liste commune pour l’ élection des représentants au Conseil d’Administration de Renault, du 5 au 8 octobre, est sûrement à l'origine de ce vote.
Maintenant il faudrait passer des communiqués de presse aux actions effectives. L’annulation, sous prétexte du covid, par la CGT du rassemblement prévu ce mardi lors de la réunion ce comité central social d‘entreprise est à cet égard un mauvais signal pour la lutte nécessaire contre le plan de Renault, les fermetures d’usines et les suppressions d’emplois.
Pour gagner, bien sûr que des votes comme ceux de l'alliance FO,CFDT et CGC ne peuvent faire illusion.
Pour gagner, c’est la lutte, tous ensemble, dans l'ensemble de la branche, et plus largement encore qu’il faut préparer sans aucune concession avec le dialogue social.