Les salariés de RFI, qui ont manifesté le 16 juin en direction de l'Elysée, sont entrés dans leur sixième semaine de grève contre un plan de restructuration qui prévoit 206 licenciements, la fermeture de six rédactions de langues étrangères et le démantèlement à brève échéance de leur station.
La combativité des salariés de RFI n’a d’égale que l’arrogance d’une direction rémunérée à la hauteur des services rendus (1 million d’euros bruts annuels pour chacun).
Malgré une grève qui bloque jusqu’à 85% de l’antenne, cette direction refuse toujours de négocier sur les revendications portées par le mouvement de grève. Cette intransigeance va jusqu’au refus de la nomination d’un médiateur, réclamée depuis 4 semaines par les salariés de RFI.
Ce plan de licenciements à RFI s’inscrit dans l’ensemble des attaques dont est victime le service public d’information (et plus largement l’ensemble des services publics, de la Poste à la santé en passant par l’Education nationale).
Rappelons simplement que France Télévision vient d’annoncer 900 licenciements étalés sur 3 ans. Enfin, cette attaque en règle contre RFI a beaucoup à voir avec la création de la holding Audiovisuel extérieur de la France, dans le cadre de la loi de « modernisation de l’audiovisuel public », création à laquelle la direction de RFI est inéressée.
Le NPA condamne toute ingérence et toute reprise en main de RFI par l’Etat français, le plan de licenciement prévu et soutient pleinement la lutte des salariés de RFI et leurs revendications.
Le 19 juin 2009.