81 salariés de l'usine Essex de Mâcon (Saône-et-Loire) vont perdre leur emploi. Le 19 octobre, ils ont appris par la direction la réorganisation du groupe, avec à la clé une possible fermeture du site, prétextée par la crise, la concurrence des pays asiatiques et le coût de production trop élevé en France.
Les commandes de l'usine de Mâcon ont déjà commencé à être délocalisées vers l'étranger par la direction, sans doute pour diminuer artificiellement la production locale. Question importante, puisqu'elle permettra à l'expert, désigné par le comité central d'entreprise la semaine prochaine, de dire si le site est viable ou non.
L'usine, ancienne Mafit, existe depuis 1932. Au gré des rachats successifs, elle s'est appelée Elfit, Alcatel Cuivre, Nexans puis Essex. En 2008, le groupe a été racheté par la multinationale coréenne LG. Après la fermeture l'an dernier de l'usine de Chauny (Aisne), avec 123 suppressions de postes, il reste aujourd'hui deux usines Essex en France : à Mâcon pour les fils émaillés et à Meyzieu (Rhône) où l'on fabrique le vernis qui les enrobe.
Essex a annoncé qu'elle construisait une usine en Chine pour les vernis et qu'elle allait transférer la production de Mâcon vers le Portugal et l'Italie, pays où les salaires et la protection sociale sont bien moindres.
Pour l'instant, le personnel n'a pas cessé le travail mais refuse fermement la fatalité capitaliste qui privilégie une fois encore le profit au détriment des vies. Ils saisiront toutes les opportunités pour infléchir la décision prévue et maintenir leurs emplois.