Le tribunal de commerce de Nanterre a accordé jeudi dernier la reprise de la Fonderie du Poitou Alu, d’Ingrandes (Vienne), au groupe rhodanien Saint Jean Industries.
Après huit mois de lutte pour sauvegarder l’emploi et l’activité de production industrielle de culasses, cette cession aboutira à la suppression de 60 postes de travail. Pour Alain Dulbin, délégué du personnel CGT, les salariéEs sont « contents même si certains doutes demeurent ». « Cette reprise est une première étape vers l’avenir, nous ne sommes pas morts. Nous avons été échaudés par les multiples repreneurs depuis ces douze dernières années, et notamment par le dernier, Montupet, qui était arrivé, lui aussi, avec de belles promesses ».
Si Renault garantit un niveau de commandes suffisant pour maintenir l’activité, les syndicats continuent de revendiquer la réintégration du site d’Ingrandes dans le groupe. Au-delà de la satisfaction provisoire qui fait suite à cette victoire judiciaire, les salariéEs de la Fonderie du Poitou ont construit une solidarité dans et hors de l’usine, et acquis des réflexes de doutes et de méfiance qui pourraient s’avérer bien utiles en cas de retournement de la situation.