Publié le Vendredi 22 décembre 2017 à 23h32.

Ford Blanquefort - Des actions pour relancer la mobilisation

Il n’y a aucun doute, l’année 2018 sera déterminante. Forcément il va se passer des choses : soit Ford annonce une nouvelle production pour assurer la pérennité du site à partir de 2019 soit c’est la confirmation d’un processus de liquidation. Cela n’aurait aucun sens de faire des pronostics. Que nous soyons pessimistes (c’est le cas pour de très nombreux salariés) ou pas, notre problème est de se donner les moyens d’agir et d’influer sur les évènements dans les mois qui viennent. Donc l’heure, pour l’équipe militante CGT, est à la construction de la mobilisation du personnel pour à la fois pousser Ford à apporter les activités nécessaires et pour pousser des pouvoirs publics toujours dangereusement spectateurs, à agir pour de leur côté mettre aussi la pression sur Ford.

Alors que la situation est clairement préoccupante, que les délais se raccourcissent sérieusement, que Ford reste totalement silencieux sur ses intentions réelles, l’ambiance dans l’usine reste très compliquée. Il est particulièrement difficile de remobiliser les collègues. Pourtant, plusieurs actions ont été organisées ces dernières semaines : débrayages, rassemblements, manifestations dans et devant l’usine avec entre 60 et 140 salariés. L’intersyndicale reste bizarrement paralysée ou résignée. Seule la CGT avec une minorité de salariés fidèles aux rendez-vous essaient de provoquer comme un sursaut. Et ce jusqu’à la veille des vacances d’hiver, puisque qu’une nouvelle action sera organisée devant les portillons de l’usine, le jeudi 21 décembre, avec un barbecue « de Noël », pour dénoncer la stratégie de Ford et pour alerter à nouveau.

En tout cas, on ne désespère pas. Si nous avons une seule chance de sauver nos emplois, alors il ne faut pas la gâcher. A 850 salariés, avec les soutiens extérieurs, avec l’idée que la bataille des emplois « Ford » et des emplois induits concerne toute la population, nous avons les moyens de changer la donne.

Philippe Poutou