Jeudi 20 avril, le tribunal de grande instance (TGI) de Marseille a débouté le comité d’entreprise (CE) de Fralib de sa demande d’annulation du plan social visant les 103 salariés de l’usine de conditionnement des infusions Éléphant et des thés Lipton que la multinationale Unilever, sa maison-mère, tente de fermer depuis septembre 2010.
Pourtant, la cour d’appel d’Aix-en-Provence, saisie par les salariés et l’intersyndicale CGT-CGC, avait prononcé, en novembre 2011, l’annulation du précédent PSE. Celui-ci n’est que la mise en œuvre de la liquidation du site de Gémenos pour lequel les salariés défendent depuis de long mois la possibilité de reprendre l’activité sous leur contrôle.
La conséquence de cette liquidation, c’est plus d’une centaine d’emplois supprimés avec des propositions de reclassement dans l’ensemble du territoire et des formations bidons pour des emplois plus qu’incertains. Le sauvetage de cette usine ne rentrait pas dans le plan de communication de Sarkozy et la justice s’est rendue aux arguments d’Unilever. Décision autant politique que juridique.
Les salariés et l’intersyndicale vont faire appel de la décision. La popularité régionale de leur combat, leur ténacité ne seront pas de trop pour imposer leur proposition de reprise du site.