Plus d’un millier de manifestants ont défilé vendredi 4 février au côté des travailleurs des usines Ideal Standard de Dole (Jura) et Revin (Ardennes) que la multinationale détenue par un fonds de pension des États-Unis a décidé de fermer (163 postes pour la fabrication à Dole et 148 à Revin). L’annonce de la fermeture avait déjà suscité une manifestation à Revin, soutenue, d’après les informations données par des salariés du site, par des commerçants qui avaient baissé leur grille. Ces travailleurs nous ont confié que sur le site de Revin, aucun investissement n’a été fait depuis 1991 et que les machines partiront à la casse pour conclure « Nous n’avons plus qu’à faire péter l’usine ! » Les salariés des deux sites ont refusé mardi 1er février de signer « l’accord de méthode » qui définit les dispositions en cas de projet de licenciement collectif. La prochaine concertation avec le comité central d’entreprise (CCE) se déroulera le 10 février mais cela permet de retarder le calendrier imposé par la direction qui voudrait en finir rapidement. Les travailleurs des deux sites ont pour l’instant ralenti les cadences des usines mais des discussions âpres ont lieu entre ceux qui veulent se contenter de négocier une prime de départ et ceux qui veulent durcir le mouvement en bloquant dès à présent la production. En tout cas, le succès de cette première manifestation à Dole, un vendredi après-midi, ne peut que conforter la poursuite de la lutte pour leurs emplois. Correspondant