Depuis cet automne, les salariéEs de la Redoute multiplient les débrayages, journées de grève et manifestations pour lutter contre le plan de licenciement qui prévoit la suppression de près de 1 200 emplois sur les deux sites de Roubaix et Wattrelos (sur 2 500 salariéEs que compte l’entreprise).
Vendredi 24 janvier, une centaine de salariéEs de la Redoute sont allés distribuer des tracts devant le Grand Stade de Lille, à l’occasion du match de foot entre Lille et Rennes. François Pinault est à la fois propriétaire de l’équipe de Rennes et de la Redoute.Mardi 28, une manifestation à Lille rassemblait 700 personnes, dont 500 de la Redoute. Les salariéEs de la Redoute, les syndicats de l’entreprise, prévoient dans l’avenir d’autres manifestations et journées de mobilisations, surprises ou non.
Un combat difficile Une grosse minorité du personnel participe à la résistance. Dans son intervention en fin de la manifestation, le porte-parole de la CGT rappelait les revendications : aucun licenciement contraint ; en cas de licenciement, une indemnité de 100 000 euros ; en cas d’externalisation de salariés vers une entreprise sous-traitante (ce qui équivaut à un licenciement), une indemnité de 100 000 euros également. Les salariéEs réclament aussi qu’un fonds de réserve soit bloqué pour verser une indemnité de 100 000 euros à tout salarié licencié dans les années à venir.Ce plan de licenciement est une véritable catastrophe pour la population des villes environnantes, Roubaix étant déjà classé comme la ville la plus pauvre de France. Les jeunes, les chômeurs, les précaires vont avoir encore plus de difficultés à trouver un travail si tout n’est pas fait pour faire plier le milliardaire Pinault et ses acolytes.Le porte-parole de la CGT disait dans son intervention qu’il fallait que les salariéEs de la Redoute sortent de l’entreprise pour s’adresser aux autres salariéEs et à la population. Une idée qui fait son chemin, et c’est dans cette voie qu’une victoire est possible.
Marc Dubrul