Lundi 28 janvier, à Leroy-Somer, un des principaux employeurs d’Angoulême, 250 à 300 travailleurs ont débrayé – entre deux heures et toute la journée selon les secteurs de l'usine – pour protester contre l'augmentation ridicule des salaires, suite aux négociations annuelles obligatoires (NAO). La direction voulait au départ donner en tout et pour tout… 1 % en juillet ! La CGT réclamait une augmentation de 5 % en janvier et la CFDT 1,9 % (suivant l'inflation). La semaine précédente, des travailleurs très mécontents avaient déjà débrayé spontanément. Les syndicats avait alors réclamé la réouverture des négociations et la direction avait dû faire une nouvelle proposition : + 0,6 % en janvier et + 0,5 % en juillet. Une vraie provocation pour beaucoup d'entre nous et jeudi 24 janvier des débrayages avaient de nouveau eu lieu, notamment à la fonderie et dans plusieurs secteurs. La CGT a organisé des AG le lendemain, AG qui ont débouché sur l'appel à la grève de ce lundi.Ce jour, une manifestation nombreuse et dynamique a rassemblé plusieurs centaines de travailleurs devant le siège social de Sillac pour interpeller directement le patron. Le mouvement s'est poursuivi de façon variable dans l'après-midi avec les équipes du soir. Pour les travailleurs, la suite du mouvement pour une augmentation conséquente des salaires reste à construire. Crise ou pas, Leroy-Somer peut et doit payer !Correspondant
Crédit Photo
Photothèque Rouge/Franck Houlgatte