La multinationale Sanofric continue de démanteler consciencieusement son outil de production industrielle (après avoir laminé sa recherche).
Après avoir testé à grande échelle la fermeture de sites ou la vente à des façonniers (sans garanties pour les salariéEs), elle innove en faisant mine de créer une filiale. Bien sûr cette création se traduit par un désengagement financier massif (à hauteur de 70 %) qui lui permettra d’investir dans des biotechs prometteuses … en termes de profit.
MobiliséEs contre la liquidation !
La filiale nouvellement créée « emportera » avec elle, d’ici quelques mois, 3 000 salariéEs en Europe dont un millier en France. Les salariéEs ainsi transférés exigent des garanties de la part de Sanofi pour l’avenir : remise à niveau de l’outil industriel (par des investissements massifs), financement des projets et des investissements à venir, garanties sur la pérennité de l’activité, maintien des acquis sociaux…
Depuis le 6 septembre, les salariéEs Sanofi du site de production de principes actifs de Saint-Aubin-lès-Elbeuf (76) débrayent une heure chaque jour et par quart. La production, si elle n’est pas bloquée, n’en est pas moins grandement perturbée. En parallèle, les grévistes se réunissent chaque jour devant les portes sur le temps de midi, ce qui permet d’accueillir et d’échanger avec les soutiens interpros du secteur.
Mardi 14 septembre fut un point d’orgue pour marquer les 10 premiers jours du mouvement. De très nombreux camarades de boîtes environnantes, de l’UL CGT et de Solidaires 76 étaient présents. Des élus locaux, ainsi qu’Hubert Wulfranc, député PCF de Seine-Maritime, et François Ruffin, député LFI, avaient aussi répondu à l’appel. Les prises de parole devant l’usine et surtout devant micros et caméras ont permis de dénoncer les manipulations de Sanofric et de mettre en lumière son insatiable soif de profits.
Les productions faites à Saint-Aubin présentent un caractère unique (seul lieu de fabrication au monde pour l’une, ou hors du continent asiatique pour une autre…) et un intérêt thérapeutique majeur. Pas question de laisser Sanofi liquider le site à terme !