Départ à 55 ans avec maintien du salaire, douze mois de congé de reclassement, 30 000 euros de prime de départ pour les moins de 55 ans... La lutte a payé chez M-real à Alizay (Eure), mais les 99 licenciements auront bien lieu et la pérennité du site n’est pas garantie. Début juin, M-real était assigné en référé pour geler le plan de licenciements, afin de laisser du temps aux discussions avec Arjo Wiggins, repreneur potentiel (voir Tout est à nous ! n°54). La direction a alors annoncé l’arrêt définitif des tractations avec le groupe, pourtant toujours intéressé. Ainsi, bien que les experts aient démontré la rentabilité du site et que la filière papetière manque de pâte à papier, « la liberté de l’entreprise » dixit la préfète, l’a emporté sur le bon sens social, environnemental et économique. Un gâchis scandaleux devant lequel éclate l’incapacité de peser sur la situation du ministre Bruno Le Maire et du Conseil régional.