Depuis la fin de l’année dernière les mobilisations et grèves de services s’enchaînent au CHU de Toulouse. 15 jours de grève pour le service de pédopsychiatrie de la Villa-Ancely au mois de décembre avec au bout une victoire, et trois services toujours en grève : deux mois pour le pôle de psychiatrie, trois mois pour le pôle de traumatologie et 140 jours pour les agents transporteurs de sang de la « Navette 801 » !
Plusieurs actions par semaine sont menées par les agents grévistes : rassemblement et occupation de la direction, blocage du tramway, opération parkings gratuits, etc.
Même sans directeur, une politique de destruction
Le Directeur général est parti le 2 janvier pour rejoindre le cabinet d’Agnès Buzyn et, même sans candidat à l’horizon pour prendre sa place, les mesures contre les agentEs s’enchaînent.
La question des effectifs est au cœur de tous les problèmes : les disparitions de postes augmentent avec le non-remplacement des agentEs absents et des départs.
Les conséquences sont nombreuses : heures supplémentaires, modifications permanentes des plannings des agentEs, impossibilité de poser ses congés, etc. Ainsi sur les congés la direction a décidé d’étendre la période d’été du 1er juin au 30 septembre, et impose des jours de congé aux agentEs, qui ne peuvent dès lors plus choisir que la moitié de leurs vacances sur l’année.
ProfessionnelEs et usagerEs en danger
Les conséquences de cette politique sont immédiates : les personnels sont épuiséEs, la sécurité et la qualité des soins pour les patientEs est atteinte. C’est pour cela que les mobilisations se multiplient ces derniers mois. Le bras de fer est engagé et la direction a décidé de tout faire pour faire taire les grévistes : menaces et pressions quotidiennes, envoi d’huissiers dans les services pour forcer les agentEs à signer des assignations pourtant non valables, procédures disciplinaires, multiplication des rapports. Tout est fait pour laisser pourrir les choses.
La riposte s’organise
L’ensemble des agentEs des services en grève l’ont bien compris : seulEs, ils et elles n’y arriveront pas. Une démarche quotidienne pour aller voir les autres services de l’hôpital est engagée, ainsi la journée du 5 mars sera importante avec des AG prévues dans tous les services puis une AG réunissant tout l’hôpital. De même, Toulouse a participé à la réunion de coordination des hôpitaux en lutte début février à Rennes et organise la prochaine le 13 mars avec la perspective de rassembler un maximum de sections syndicales, de syndicats, etc. La journée du 22 mars est d’ores et déjà dans le paysage avec comme objectif un premier temps fort d’une mobilisation générale indispensable pour mettre un coup d’arrêt aux attaques menées localement et nationalement.
Correspondante