Lundi 6 juillet, les 283 salariés de Molex (sous-traitant de PSA), à Villemur-sur-Tarn (Haute-Garonne), ont décidé de cesser le travail de façon illimitée, afin d'empêcher la fermeture du site, prévue à la fin octobre.
Mercredi 8 juillet, une écrasante majorité de travailleurs a reconduit la grève (à 90%); rebelote, vendredi 10 juillet. Excédés par l'attitude de la direction qui les « balade » depuis des mois, les Molex, soutenus par l'intersyndicale (CGT-CFDT-CGC-FO-CFDT), ont décidé de franchir un cap dans la mobilisation.
Alors que les salariés ont découvert que la fermeture avait été orchestrée de longue date et que PSA était parfaitement au courant, les salariés n'ont obtenu aucune réponse positive à leurs revendications, tant sur le maintien de l'activité du site que sur la formation et sur la prise en compte des décisions de justice. De plus, le site de Villemur-sur-Tarn a dégagé 31 millions d'euros de chiffre d'affaires cette année, soit à peine 10 millions de moins que l'année précédente, malgré l'annonce de la fermeture au mois d'octobre, et malgré la crise… Et encore, si on prend en compte ce que Molex a fabriqué aux Etats-Unis, ainsi que le stock de sécurité (dont la fabrication a été imputée aux salariés sans que ces derniers aient vu le moindre euros revenir dans la comptabilité), on arrive à un chiffre d'affaires global équivalent à celui de l'année passé !
Aussi, les Molex ne veulent plus discuter avec les exécutants, mais bien avec les décisionnaires. Des actions de distribution de tracts ont été effectuées dans la région de Villemur.
Le NPA a continué à manifester son soutien aux salariés, comme il le fait depuis des mois maintenant. La « trêve estivale » ne doit pas empêcher les initiatives de soutien et nous devons être vigilants. Pour le moment, aucune manifestation n'est prévu, mais il est de la responsabilité de l'ensemble des organisations de gauche d'organiser et d'amplifier la solidarité. C'est dans ce sens qu'a communiqué le NPA dès qu'il a appris le début de la grève. C'est aussi à cela qu'il s'emploiera dans les semaines et les mois à venir.