Le 16 septembre, le fabricant de pneu Bridgestone annonçait la fermeture du site de production de Béthune qui rejoignait ainsi la longue liste des entreprises victimes du capital. Depuis le début de la crise sanitaire et économique, la liste des entreprises sous menace de plans de licenciements décidés par le patronat s’alourdit : Hop !, Auchan, Cargill, Amazon...
Alors que l’entreprise Bridgestone affichait, à la fin de l’année 2019, 2,4 milliards d’euros de bénéfices, ce sont 850 travailleurs et travailleuses qui sont licenciéEs par cette décision de fermeture.
Résister, converger
Face à cette attaque, le dimanche 4 octobre, une marche en solidarité avec les salariéEs de Bridgestone a été organisée par l’intersyndicale et la mairie de Béthune. Ce sont près de 1 000 manifestantEs qui ont marché sans étiquette syndicale ou politique sous une pluie battante en soutien aux salariéEs et à leur lutte. La présence dans le cortège de plusieurs politiques avec leurs écharpes tricolores est à noter. Depuis plusieurs semaines, les élus de droite comme de gauche s’émeuvent de cette situation alors que, paradoxalement, ce sont les politiques successives des différents gouvernements qui ont permis à cette situation de s’installer.
La façon dont la marche a été organisée par la mairie de Béthune (maire rattaché à l’UDI) suit cette logique. Aucun slogan, aucun chant et aucun mot d’ordre n’a été lancé. Elle appelait à la solidarité avec les licenciéEs et leurs familles au lieu de se placer contre les licenciements. Cette tactique défaitiste ne s’appuyant que sur la possible reprise de la boîte est une impasse dans le contexte actuel.
Face à cette situation, nous pensons qu’il est grand temps de mettre en place une réelle convergence des différents secteurs en lutte pour leurs emplois. Ces secteurs sont loin d’être des cas isolés, le site stoplicenciement.fr (site lancé à l’initiative des Cargill), recensant toutes les entreprises victimes de licenciements, le montre. Pour contrer la politique de l’isolement, un appel à la convergence vient d’être lancé par la CGT TUI le 3 octobre. L’appel se termine sur une proposition de rencontre nationale des boîtes en lutte le dimanche 18 octobre à Paris. Notre convergence, notre regroupement sera notre force face aux capitalistes. Notre classe sociale n’a pas à payer cette crise.