Après la réussite du plan Varin de liquidation de milliers d’emplois notamment par la fermeture du site d’Aulnay, la direction de PSA pensait pouvoir mettre en place son accord de compétitivité sans difficultés.Malgré l’ambiance plombée par les licenciements et l’aggravation des conditions de travail, la mobilisation contre l’accord de compétitivité antisocial continue. Ainsi, jeudi 3 octobre, il y eut 2 300 grévistes sur le groupe contre 2 500 le 18 septembre. Deux points chauds lors de cette journée : Sochaux, 800 dont 70 techniciens de Belchamps et Rennes, 650. Dans les autres usines, la mobilisation se maintient : Poissy 310, Mulhouse 130, Borny 130, Saint-Ouen 86, Valenciennes 45, Vesoul 40, Caen 20, Sept-Fons 10...
Et ce n’est pas fini !À Sochaux, la CGT a décidé d’appeler à un débrayage le 10 octobre, jour de la prochaine session de négociations sur l’accord de compétitivité qui devrait durer deux jours. Cet appel de Sochaux a été voté en fin de débrayages par les grévistes. À Saint-Ouen, une pétition dénonçant l’accord est massivement signée et l’initiative pourrait être reprise à Mulhouse. Les reculs concédés par la direction donnent confiance aux salariéEs et parfois même des idées aux syndicats lèche-bottes.Varin pourrait rapidement ne pas avoir comme seul souci les 500 000 d’euros « récupérés » à son domicile (vol de bijoux...). Les salariéEs de PSA pourraient lui envoyer une note plus salée.
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