Publié le Vendredi 15 avril 2016 à 08h14.

Quézac : travailler plus pour gagner moins ?!

Comme l’indiquent les travailleurs et travailleuses de l’usine de Quézac, Nestlé qui en est propriétaire souhaite la vendre. Le repreneur potentiel, Jean Claude LACAZE (PDG du groupe "NERIOS"), a annoncé un plan de « dégraissage » (sic) comprenant une diminution d'environ 50% des effectifs, un abaissement des salaires de 30 à 40% et l’augmentation des cadences horaires de 30%. Travailler plus pour gagner moins ! CQFD !

De plus, bien que M. Lacaze annonce de nouveaux investissements, le personnel de l’usine, qui la connaît parfaitement, les juge sous dimensionnés par rapport à l’objectif annoncé d’augmenter les cadences horaires, car cela exigerait de nouveaux équipements. Mais il y a pire : alors que Nestlé a bénéficié en 2015 de 100.000 € de crédit d’impôts au titre du Crédit d'Impôt Compétitivité Emploi, censés notamment favoriser la création d'emplois, le repreneur projette d’en supprimer ! Au lieu de démolir le droit du Travail, pour permettre aux entreprises de jeter à leur gré, leurs employé.e.s à la rue, le gouvernement, soi-disant socialiste, ferait bien de contrôler ses « aides-cadeaux » aux entreprises alors qu’elles sont financées par nos impôts. Cela est d’autant plus grave que dans une Lozère rurale et de plus en plus dépeuplée, de telles pratiques ne peuvent que participer à l’appauvrissement du département.

A l’usine de Quézac comme sur d’autres sites : Vitembal à Remoulins, Haribo à Uzès ou dans les services publics : Sncf, la Poste ou le Mas Careiron d’Uzès, les patrons veulent imposer la hausse des cadences et la productivité par la suppression d’emplois. Pour faire face, les travailleurs et travailleuses doivent saisir les prochaines mobilisations pour organiser un mouvement d’ensemble qui bloque l’économie afin d’obtenir satisfaction mais aussi pour faire reculer le gouvernement sur la loi Travail.

Nîmes le mercredi 13 Avril 2016