Ce vendredi 29 octobre a eu lieu en Allemagne une journée d’action et de manifestation sur les sites d’Opel. En cause la politique de Stellantis sous la houlette de Tavarès. Depuis le rachat d’Opel par PSA en 2017, c’est la hausse des profits pour PSA qui a ensuite fusionné avec Fiat.
L’usine d’Eisenach située en Thuringe, un site historique d’Opel dans l’est de l’Allemagne, est fermée pour plusieurs mois au moins jusqu’en 2022, le manque de semi conducteurs étant largement un prétexte pour s’en prendre à cette usine dans le viseur des chasseurs de rentabilité. La production des SUV Grandland X a été transférée sur l’usine de Sochaux, en France. Et on parle d’un autre possible transfert de production vers l’usine de Kenitra au Maroc.
D’autre part Stellantis a l’intention de séparer les usines d’Eisenach et de Rüsselsheim – de l’entité Opel pour les rattacher directement au siège central Stellantis. Cela entraînerait la remise en cause des conventions collectives qui s’appliquent aujourd’hui à tous les salariés d’Opel en Allemagne.
Les 1 300 salariés du site d’Eisenach sont les première visés. Le rassemblement organisé le 29 octobre a été un succès : 2 000 salariés au total dont 1 000 de l’usine Opel Eisenach.
Plusieurs cars ont été affrétés des usines Volkswagen pour une participation significative de salariés et 35 militants CGT PSA venus des différents sites de France. Le Délégué Syndical Central CGT PSA, Jean Pierre Mercier, a pris la parole lors de ce rassemblement. Oui, il faut combattre le poison de la division que PSA veut entretenir entre salariés de différents pays et de différentes usines.
Face aux plans de Tavarés cette journée du 29 octobre a permis la manifestation d’une solidarité réelle entre pays. C’est le chemin à développer pour faire céder la direction de cette multinationale présente sur tous les continents qu’est devenu Stellantis.