Depuis le 18 mai, les cheminotEs sont en grève. Ce fut le cas pour une durée de 48 heures (les 18 et 19 mai) à l’appel de la CGT, qui réitère sa stratégie de « grève rectangle » pour les 25 et 26 mai. SUD-Rail et FO appellent à la grève reconductible.
Nombreuses ont été le AG à se positionner pour un décret-socle avec comme base minimale le RH0077, ainsi que contre la loi travail.
De manière large, les cheminotEs pense que la victoire passera par une grève reconductible, en lien avec le reste du mouvement ouvrier. Malgré la stratégie de la CGT qui déboussole nombre de nos collègues, l’envie d’en découdre est présente et la grève bien vivante.
Cette semaine, rebondir
Cependant, cette reconductible est pour l’heure très minoritaire et significative uniquement en Île-de-France, ainsi qu’à Rouen. Pourtant petit à petit, la grève se structure : piquets de grève, tournées, prises de paroles, permanences, et bien sûr assemblées générales. Dans certains endroits comme à Paris-Est, l’activité des grévistes est importante, voire inédite. Une rencontre des cheminotEs d’Île-de-France a même eu lieu, rassemblant environ 70 cheminotEs grévistes.
Désormais, alors que la mobilisation connaît un tassement et n’est réelle qu’en Île-de-France, il faut l’étendre. Il faut donc se servir du climat instauré par les grèves et blocages dans les raffineries, qui donnent à beaucoup de collègues l’envie d’en découdre, alors qu’ils sont au travail...
L’enjeu est de donner confiance aux collègues pour qu’ils soient convaincus que c’est l’heure d’y aller, avec ou sans la CGT. Pour cela, la prochaine « grève rectangle » appelée par celle-ci, ainsi que la nouvelle journée intersyndicale de manifestations interprofessionnelles de ce jeudi 26 mai, doivent servir de tremplin.
Matthieu Chapuis