Publié le Vendredi 3 janvier 2014 à 09h52.

TRW Dijon-Longvic (21) : la lutte franchit le Channel !

La direction de TRW, équipementier détenu par le fonds de  pension américain Blackstone (cf. l’Anticapitaliste n°221), prévoit toujours de fermer leur site, de délocaliser en Pologne et en Slovaquie, et le plan de sauvegarde de l’emploi est au point mort. Face au refus de négocier, les TRW sont allés au siège européen… en Grande-Bretagne.

Jeudi 19 décembre, après une nuit de route, dès 7 h 30 du matin, plus de quarante salariés de TRW se sont retrouvés au siège de la division Steering de TRW Automotive, à Shirley en Grande-Bretagne. Partis à une vingtaine de voitures de Dijon, ils ont pris un car à Calais et traversé la Manche, avec tracts et pots de moutarde pour leurs collègues anglais.Ils ont manifesté devant le siège administratif avec tambours et banderoles. Une entrevue était prévue pour 10 heures du matin en présence de leur avocat, mais les salariés ont attendu en vain. Ils ont distribué plus de mille tracts (en anglais !) pour expliquer leur lutte. Outre la direction administrative, le site comprend un centre de recherche et développement, un centre technique, un centre de maintenance et de matériel, et un restaurant du personnel.

Des kilomètres pour l’emploi et construire la convergenceParallèlement aux actions juridiques, les TRW parcourent les différents sites du groupe pour mettre  la pression et se faire entendre y compris du siège américain. Le déplacement à Shirley a permis de rencontrer des syndicalistes britanniques de TRW, de la branche métallurgie, ainsi que le coordinateur pour le Royaume-Uni du syndicat international Industriall qui englobe leur secteur.Des liens se tissent à l’échelle européenne avec le projet déjà bien avancé de retourner en Pologne en février 2014, avec cette fois une possible convergence de salariés de TRW des différents sites et de syndicalistes anglais, allemands, belges, français et polonais.

Yves Hollinger