Publié le Vendredi 23 juillet 2021 à 08h00.

Une grève qui force le respect chez Monoprix

Une grève à Paris en plein été ? Une grève longue, dans le commerce de surcroît, pour des revendications qui ne portent ni sur les salaires ni sur l’emploi ? Ça existe. Depuis le 24 juin dernier, 26 salariéEs sur la centaine que compte le Monoprix République sont en grève.

Depuis cette date, ils et elles défendent bec et ongles de meilleures conditions de travail : l’arrêt de la polyvalence, des sanctions et autres intimidations et le respect des restrictions médicales. La grève fait suite à une journée d’action sur l’enseigne le 3 juillet dernier, à l’appel de la CGT, contre le sous-effectif.

En dépit de l’interdiction prononcée le 9 juillet dernier par la justice, saisie par la direction, de manifester dans le magasin, la lutte continue devant. Un protocole de fin de conflit est sur la table depuis deux semaines maintenant mais la réponse du siège de l’entreprise se fait attendre alors que le directeur, à l’origine du conflit, est lui… parti en vacances !

Contre le mépris, soutenir les grévistes !

Pourtant, c’est l’intransigeance de ce dernier à vouloir ouvrir le magasin dès 8 heures qui fait que le conflit dure : en effet, cette ouverture obligerait les salariéEs, qui habitent le plus souvent loin de la capitale, à venir dès 6 heures du matin pour préparer les rayons alors que, outre l’impact sur leur vie personnelle, certains n’ont même pas de transports en commun. La réponse de la direction ? Venir en vélo ! La situation n’est pas sans rappeler une autre grève elle aussi animée par la CGT, celle du Monoprix Roquette, qui a duré 38 jours durant l’été 2012 avant une victoire éclatante.

Contre ce mépris de classe, pour les aider à gagner, bref se faire respecter, on peut venir soutenir les grévistes sur le piquet toute la semaine, sauf le dimanche, de 10 h à 15 h au 164, rue du Temple et verser à la caisse de soutien : https://www.leetchi.com/c/aidons-les-employes-en-greve-de-monoprix-republique