Publié le Lundi 9 septembre 2013 à 09h26.

Vandœuvre (54) : licenciements en prévention spécialisée

Le 20 janvier 2013, 8 salariés de l’association de prévention spécialisée « Vivre dans la ville » ont été transférés, sur décision du conseil général de Meurthe-et-Moselle, à l’association « Jeunes et Cité ». La raison invoquée était la nécessité de faire des économies d’échelle (un poste de directeur et un poste de secrétaire ont été ainsi supprimés).
L’association repreneuse ne voulait pas de cette équipe militante  — 29 jours de grève début 2012 avec occupation du hall du conseil général... — et à l’éthique professionnelle forte. Depuis cette reprise, un processus de discrimination et de harcèlement s’est mis en place contre les salariés de Vandœuvre. Baisse des crédits, remise en cause permanente des compétences professionnelles, sanctions disciplinaires répétées, mutations. Les arrêts de travail se multiplient. Pourtant, cette équipe a le soutien des habitants de Vandœuvre et de ses partenaires associatifs.

Logiques sécuritaires
Le 6 août 2013, une salariée, militante CGT, a été licenciée, et deux autres, militants CGT et Sud, le seront prochainement. Les raisons invoquées sont le refus d’obéissance et l’insubordination. La réalité est toute autre. La direction de l’association tente de casser une équipe cohérente et qui réfléchit. « Jeunes et Cité » demande à chaque éducateur de fournir la liste nominative des jeunes qu’il suivait en 2012, période pendant laquelle ils étaient salariés de « Vivre dans la ville ». Ces injonctions sont contraires à tous les principes de la prévention, mais l’association et le conseil général n’en ont cure, préférant répondre aux sirènes du tout sécuritaire.
Une requête a été déposée aux prud’hommes et les salariés espèrent que la décision sera la même que pour les Conti et démontrera que les licenciements étaient infondés. Un comité de soutien s’est mis en place, et l’association a déjà reçu plus d’une centaine de mails de protestation de tout le territoire, dont un courrier de la secrétaire nationale de Sud santé sociaux. La résistance continue.