À Montreuil, ce 25 novembre, près de 1 000 personnes ont manifesté contre les violences faites aux femmes et aux minorités de genre à l’appel de l’Assemblée féministe de la ville.
Les cortèges étaient divers. Aux côtés d’associations d’aide telles que la Maison des femmes de Montreuil, la Collective des mères isolées ou des associations de femmes de quartiers, étaient également présentes des militantEs issues de groupes plus radicaux, comme le collectif de colleureuses de Montreuil, La Baudrière, squat TPG, etc. Au-delà des milieux féministes, la marche était soutenue par le NPA, l’UCL et des bouts de la NUPES locale, ainsi que l’UL Solidaires. Enfin, NousToutes.org, qui organisait avant le départ un femmage aux victimes de féminicides en 2022, était présente, ainsi que des cortèges internationalistes de femmes et minorités de genre d’Amérique latine ou d’Iran.
Une marche chantante, dansante, joyeuse et revendicative, ponctuée de prises de parole s’est ensuite mise en route. L’appel de l’Assemblée, qui reprend pour beaucoup celui de la Coordination féministe, lie les violences faites aux femmes et minorités de genre aux autres types de violences (sociales, islamophobes, racistes, LGBTQI-phobes, etc.) et dénonce l’impasse du système punitif comme unique réponse aux violences, sans tomber dans l’anti-carcéralisme. Si la prise de parole dénonçait les prisons comme espace raciste de reproduction de violences et d’enfermement, les revendications concrètes portaient sur l’éducation et sur les conditions de possibilité d’aller mieux pour les victimes de violences sexuelles, comme le remboursement de tous les frais psychologiques et médicaux, la possibilité d’avoir des jours d’arrêt illimités, etc.
Cette manifestation a ainsi été un bel exemple d’unité très plurielle, dans le respect des diversités. Elle a permis de combiner tout ce qui fait la force du mouvement féministe : un haut degré de politisation et une capacité d’allier recueillement et action revendicative joyeuse.