Les rencontres féministes des 10 et 11 décembre ont réuni environ 80 militantEs venues de toutes les régions, dont beaucoup de jeunes camarades. Une première discussion a permis de faire ressortir les contradictions de la situation politique. Si les femmes sont les premières attaquées par la crise et les politiques d’austérité, si l’ordre moral gagne du terrain et que les luttes se font plutôt sur un fond de recul social, on constate aussi une vraie effervescence et un vrai renouveau sur un certain nombre de fronts, pour l’égalité, contre les violences ou sur les questions de sexualité par exemple.
Dans ce contexte, l’intervention féministe du NPA est inégale selon les endroits et les possibilités locales mais plutôt multiple et variée : dans les cadres unitaires locaux ou nationaux, dans les associations ou les groupes plus radicaux là où c’est possible, dans les syndicats...
Malheureusement cette activité a du mal à alimenter la politique générale du NPA et il faut bien constater le manque de prise en compte des questions féministes par l’ensemble du NPA. L’activité féministe doit être reconnue comme une activité militante à part entière, l’intervention vers les milieux féminisés particulièrement précarisés, dominés et exploités doit être une préoccupation permanente. Une campagne antisexiste sera lancée dans l’ensemble du parti pour répondre à une augmentation des problèmes et des comportements sexistes malheureusement trop souvent constatés.
Dans un contexte particulier marqué par une offensive législative sur la pénalisation des clients, une discussion sur la prostitution a permis d’adopter un texte de consensus prenant clairement position contre des politiques sécuritaires qui reviennent à criminaliser les prostituées sous prétexte de lutter contre le système prostitutionnel et de poser les bases d’une discussion qui doit se poursuivre.
Un week-end de débats riches, vivants, souvent passionnés mais passionnants et qui ne font que commencer.