Deux grèves importantes se sont déroulées ce début septembre en Allemagne : l’une concernait le personnel ferroviaire, l’autre les pilotes de ligne. Ces grèves, préludes à la renégociation des conventions collectives, ont été lancées par des syndicats professionnels qui ne sont pas affiliés à la principale centrale syndicale, le DGB, et ont relancé le débat autour d’un nécessaire encadrement du droit de grève.
En effet, la coalition CDU/SPD au pouvoir a inscrit dans son programme la perspective d’une modification de la législation sur cette question. En clair, il s’agirait de mettre hors jeu les petits syndicats ou les syndicats combatifs, en imposant la convention collective signée par le syndicat majoritaire à tout le personnel de l’entreprise. Exit donc la possibilité pour de petits syndicats d’organiser la lutte pour obtenir une autre convention, puisque la législation allemande interdit toute forme de grève en dehors des périodes de négociation.
Cette initiative gouvernementale, appuyée par des think tanks, a d’abord recueilli l’approbation de la direction du DGB, qui a cependant été contrainte de prendre ses distances, sous la pression de la mobilisation animée en particulier par le collectif unitaire « Pas touche au droit de grève ». À suivre.