Publié le Dimanche 12 décembre 2021 à 18h00.

Appel à dons pour le fonds de solidarité 2022 d’ESSF

Nous relayons l’appel à dons de l’association Europe solidarités sans frontières (ESSF). Pour les modalités, voir sur http://www.europe-solidaire.org/spip.php ?article60261.

L’an 2020 avait déjà été une année particulièrement noire pour les populations asiatiques, la pandémie Covid-19 frappant des communautés affaiblies ou menacées par bien d’autres maux sociaux (paupérisation…), climatiques (montée des océans, typhons…), diverses catastrophes plus ou moins naturelles (séismes, éruptions volcaniques…) ou politiques (régimes toujours plus répressifs…). À tout cela s’est ajouté en 2021 le putsch militaire en Birmanie (Myanmar) et les conséquences de la crise afghane, un flot de réfugiéEs arrivant notamment au Pakistan.

2022 ne sera pas plus clémente que 2021

À la demande insistante de nos partenaires régionaux, nous avons initié une aide politique et financière envers la résistance birmane qui doit faire face à une guerre totale menée par la junte militaire. Conçue initialement comme un appui conjoncturel à la grève générale civique qui s’est déclenchée au lendemain du putsch, cette aide s’inscrit maintenant dans la durée. Nous avons réussi en 2021 à assurer notre soutien envers la Birmanie sans réduire pour autant celui que nous assurons à nos partenaires du Pakistan, des Philippines, du Bangladesh ou d’Indonésie grâce à un effort particulier du réseau habituel de donatrices et donateurs d’ESFF, mais aussi grâce à des dons exceptionnels en provenance d’un large éventail géographique incluant notamment les États-Unis ou le Canada, le Japon et divers pays européens…

Nous devons nous préparer à une année 2022 qui ne sera pas plus clémente que 2021. La junte birmane reçoit actuellement suffisamment d’appui de la part de pays voisins pour poursuivre sa guerre à outrance contre la résistance. Nos partenaires au Pakistan doivent aider comme ils le peuvent des régugiéEs afghanEs avec qui ils avaient souvent déjà des liens étroits. Nous envisageons aussi de soutenir financièrement le mouvement d’opposition au « crime » de lèse-majesté en Thaïlande, ne serait-ce que modestement.

Toujours la menace du Covid-19

La pandémie de Covid-19 évolue de façon inégale suivant les pays, mais, là où elle régresse, en Asie du Sud, elle peut rebondir à tout moment. L’Indonésie est devenue un temps son épicentre régional. La nouvelle vague épidémique qui frappe la Birmanie est plus meurtrière que la première, du fait notamment de l’interruption du programme de vaccination mené par le gouvernement civil avant qu’il ne soit réprimé. Aux Philippines, la situation sanitaire reste particulièrement grave et les responsabilités de nos partenaires (dont deux membres sont décédés des suites de l’infection) restent de même entières : ils doivent maintenir en activité tout le dispositif déployé (lieux d’isolement, bouteilles d’oxygène, distribution de vaccins, etc.) alors que le régime Duterte réprime les associations indépendantes.

Les dons à ESSF peuvent être « dédiés » en indiquant le pays auxquelles ils sont destinés. S’ils ne le sont pas, ils sont versés au Fonds permanent de solidarité Asie et répartis suivant les urgences à nos partenaires, à savoir :

– la coalition d’associations MiHands, basée à Mindanao, dans le sud des Philippines,

– le mouvement « Femmes libres » en Indonésie,

– les associations paysannes BKF-BKS et leurs alliés au Bangladesh,

– la Labour Education Fondation (LEF) et la Crofter Fondation au Pakistan.

Rappelons que notre association fonctionne sans aucune forme de rémunération, sur une base entièrement militante. Ainsi, 100 % des dons reçus sont transférés à leurs destinataires. Les frais liés à ces transferts sont surtout bancaires et réduits au minimum (moins de 5 %). Nous « n’exportons » pas nos propres projets. Nous aidons des mouvements à répondre aux urgences humanitaires, sociales et démocratiques à partir de leur implication sur le terrain et de leur propre perception des priorités.