Mardi 12 juin, la Fifa a sorti un carton rouge à l’État d’Israël. Joseph Blatter, le président de la Fifa, a enfin pris position en exhortant la fédération israélienne à intervenir en faveur des joueurs palestiniens « détenus en violation apparente des droits de l’homme et de leur intégrité et apparemment sans droit à un procès » à la suite de la médiatisation du cas de Mahmoud Sarsak. Une vague d’indignation a en effet secoué le petit monde du ballon rond face au cas de ce footballeur, espoir du foot palestinien, sélectionné en équipe nationale et originaire de la bande de Gaza, qui a été arrêté le 22 juillet 2009 par les autorités israéliennes. Mahmoud Sarsak, qui se rendait en Cisjordanie, dans un camp de réfugiés dont le club de foot venait de le recruter, n’a depuis son arrestation jamais pu rejouer au football. Emprisonné depuis trois ans sans motif ni jugement, il poursuit sa grève de la faim depuis environ 90 jours. Même si Israël ne s’est pas retrouvé qualifié pour l’Euro 2012, certains matchs, notamment celui joué par l’équipe de football féminin face à l’Écosse, ont été quelque peu perturbés. Le public de supporters a en effet exigé la libération de Mahmoud Sarsak en scandant « Free Palestine » durant tout le match, qui s’est soldé par un 8-0 pour l’Écosse. Finalement, la mobilisation a payé, puisque Mahmoud Sarsak a conclu lundi 18 juin un accord avec l’administration pénitentiaire pour cesser son action en échange de l’engagement d’être relâché. Le 10 juillet, il sera de retour dans la bande de Gaza, mais pas en sortir, et ne pourra donc pas rejoindre son équipe en Cisjordanie. Par ailleurs, si sa libération est une victoire, il ne faut pas oublier tous les autres Palestiniens incarcérés qui n’ont pas la chance, eux, d’être des footballeurs de talent.