La combativité ouvrière connaît un regain en Chine. 2 000 ouvriers d’une usine de pièces de transmission Honda (province de Guangdong) sont partis d’eux-mêmes en grève, le 24 mai, sans le soutien du syndicat officiel, l’ACFTU. Ils ne touchent que 178 euros par mois et demandent une augmentation de 300 euros. La grève a contraint la multinationale à arrêter la production dans ses trois usines de montage (Canton et Wuhan). Elle a tenté de faire signer aux ouvriers d’une usine des promesses de ne pas faire grève mais ceux-ci ont refusé ou ont fait des gribouillages dessus. Il y a régulièrement d’innombrables conflits du travail dispersés dans toute la Chine mais cette grève est importante car les ouvriers se sont auto-organisés et ont réussi à bloquer la production d’une grande multinationale pour qui la vente de voitures en Chine est essentielle. La croissance du PIB est actuellement de 12 % en Chine, loin devant celle du pouvoir d’achat.