Depuis deux semaines, une grève générale paralyse toute la Guadeloupe.
Le collectif LIYANNAJ KONT PWOFITASYON qui regroupe des dizaines d'organisations syndicales, politiques, culturelles a présenté une plate-forme de revendications qui touche à tous les aspects sociaux, économiques, culturels de la vie en Guadeloupe: relèvement immédiat des salaires, des minima sociaux, des pensions de retraite de 200euros, gel des loyers, protection de l'emploi, protection de la terre et décontamination du chlordécone, défense de la langue, réhabilitation des lieux de mémoire… Nous sommes totalement solidaires de la lutte des travailleurs, de la population guadeloupéenne parce que leur lutte est la nôtre! La plate-forme revendicative de LIYANNAJ KONT PWOFITASYON pourrait être pour l'essentiel celle des travailleurs Réunionnais. Le NPAR appelle l'ensemble des acteurs du mouvement social réunionnais à se saisir de cette plate-forme, à l'analyser pour construire un large front unitaire de défense des intérêts de la population et des salariés contre les forces capitalistes. Les Guadeloupéens nous donnent aujourd'hui l'exemple d'une lutte décidée, sans concession, la meilleure façon d'exprimer notre solidarité est d'ouvrir "un second front de lutte", ici à La Réunion. La visite récente du ministre JEGO, plein de morgue et de suffisance, démontre une fois encore le mépris dans lequel le gouvernement tient les peuples d'outremer et plus généralement le monde du travail. A ce mépris s'ajoute la menace du shabouk : ou vous acceptez ce que l'on vous donne, ou alors nous cognons! Nous dénonçons l'envoi d'effectifs de police supplémentaires en Guadeloupe, de même que nous dénonçons l'usage abusif de la force face aux manifestants de Saint-Denis et Saint-Pierre jeudi dernier. Nous appelons l'ensemble des travailleurs, de la population à prolonger le succès du mouvement interprofessionnel du 29 en développant partout les luttes sociales, en s’inscrivant massivement dans les mobilisations unitaires à venir, et à préparer d'ores et déjà la prochaine venue de Sarkozy. Le1er février. Pour le NPAR, Nathalie Dompy, Philippe Azéma.