À l’heure d’une crise économique sans précédent et où des révolutions enflamment Maghreb et Moyen-Orient, les puissants de ce monde se donnent rendez-vous en France pour décider de ce qu’ils vont infliger aux peuples pour sauver le système capitaliste. À Deauville en mai, puis à Cannes en novembre, les dirigeants des pays les plus riches vont discuter à huis-clos de l’avenir de la planète qu’ils détruisent et de ses 6 milliards d’habitants qui chaque jour constatent un peu plus l’injustice du système. C’est dans cette optique que le NPA, allié à toutes les forces qui souhaitent inverser le rapport de forces entre dominants et dominés, construit la mobilisation autour d’un slogan : « Les peuples, pas la finance ». Cette mobilisation fait éclore partout en France des collectifs pour inscrire l’échéance dans le mouvement social. C’est dans cette optique qu’une caravane contre le G8 parcourra le grand-ouest et sera accueillie dans plusieurs villes, dont Le Mans, le 21 avril. Un collectif local s’est donc créé pour l’occasion regroupant à l’heure actuelle le NPA, Attac, Solidaires, l’Unef, la FSU. Un collectif rassemblant les étudiants et leurs profs existait déjà sur la fac. L’objectif est d’inscrire dans la durée la lutte contre le capitalisme mondialisé et ses représentants, de construire la mobilisation contre le G20 et de répondre à l’appel issu du Forum social mondial de Dakar. Le 21 avril se posera publiquement la question de la dette, des révolutions arabes et de la liberté de circulation à l’occasion de différents événements : forum sur le marché d’un quartier populaire, animation autour de la place où siègent toutes les banques mancelles, meeting et soirée festive pour terminer. À la suite de cette journée, nous espérons être en capacité de financer un car pour qu’un maximum de camarades puissent se rendre au Havre pour la grande manifestation du 21 mai. L’exemple du Mans est caractéristique de ce qui doit se passer partout en France. Il est nécessaire de construire une réponse large et unitaire face au cynisme des dirigeants de la planète qui pensent qu’ils peuvent, sans coup férir, continuer de faire payer la crise à celles et ceux qui n’en sont pas responsables. À l’instar des antinucléaires, des révolutions arabes, ce système nous montre au quotidien que des mobilisations sont nécessaires pour mettre en échec le projet des capitalistes et qu’un autre monde est possible : ils sont huit, nous sommes 6 milliards ! Alors toutes et tous en mouvement, partout en France des collectifs, toutes et tous au Havre en mai, à Cannes en novembre ! Les peuples, pas la finance : Yes we Cannes !
Antoine Chauvel, Chloé Foucaud