Malgré plus de 60 000 morts, des centaines de milliers d’emprisonnés, de déplacés, le peuple syrien continue de s’organiser dans un mouvement de masse à la fois civil et armé pour renverser le régime de Bachar El Assad, et avoir le droit de décider d’un avenir de démocratie et de justice sociale. Parmi les victimes de la répression, quatre camarades du « Courant de la gauche révolutionnaire » (CGR) sont morts depuis le début de la révolution syrienne, que ce soit sous la torture ou sous les balles de la dictature. Parmi eux les camarades Salem Khalaf Alsibsibi et Bashar Abazeid.Le Courant de la gauche révolutionnaire est un groupe de militantEs marxistes révolutionnaires présent dans le pays et dans la diaspora, engagé dans le processus révolutionnaire dès son début. Ce groupe a vu le jour publiquement à travers la publication, en octobre 2011, de son document programmatique « Le programme de transition de la gauche révolutionnaire en Syrie ».
Les militantEs du CGR sont impliquéEs dans les coordinations du mouvement populaire, dans l’aide humanitaire à la population, dans la perspective de la création d’un front unique de la gauche syrienne, un réseau de solidarité internationaliste au niveau de la gauche radicale internationale, et la construction du parti ouvrier socialiste révolutionnaire de masse en Syrie. Le CGR s’appuie dans sa structure interne sur ses sections. Bien que son activité soit clandestine, il a annoncé publiquement la création de deux d’entre elles, l’une à Deraa et l’autre à Hama. Le CGR publie un mensuel (11 numéros à ce jour) : Al Khat Al Amami (« la Ligne de front »).
Ghayath Naisse