Des manifestations ont eu lieu, les 6 et 7 décembre, dans les grandes villes de Grèce en mémoire d’Alexis Grigoropoulos, 15 ans, assassiné, il y a un an, par un policier dans le centre d’Athènes. Ce meurtre avait déclenché un mouvement d’émeutes de la jeunesse qui n’a pu déboucher faute d’auto-organisation et de volonté des organisations ouvrières majoritaires de s’opposer frontalement à la droite. Un an après, le Pasok est au pouvoir et rien n’a changé. Le procès du policier va être organisé loin d’Athènes, la police parade et les seules perspectives des jeunes restent le chômage et les salaires de misère. Cela explique le caractère combatif des manifestants, un peu partout dans le pays. À Athènes, malgré les intimidations et les arrestations « préventives », 10 000 personnes étaient dans la rue, avec une présence de la gauche radicale dont de très gros cortèges d’Antarsya et de Syriza. D’autres initiatives devraient permettre à la jeunesse d’avancer dans l’organisation et les revendications.