L’Algérie connaît, en ce début d’année, une importante vague de grèves. Les principales touchent Arcelor-Mittal à Annaba et la Société nationale des véhicules industriels (SNVI) de Rouiba. En grève pour leurs salaires et contre la suppression de postes, les 7 500 travailleurs d’Arcelor-Mittal,en grève illimitée depuis le 12 janvier, ont paralysé l’entreprise et menaçaient au cinquième jour d’arrêter l’un des hauts-fourneaux.
Les 5 000 travailleurs de la SNVI ont aussi paralysé leur complexe industriel et ont affronté les forces de l’ordre pour les salaires et les retraites, contre les accords passés entre le gouvernement et l’UGTA, le syndicat unique algérien lié au pouvoir. Au bout de neuf jours, ils ont décidé, sous la pression, de suspendre leur mouvement, mais menacent de le reprendre s’ils n’obtiennent pas rapidement satisfaction.
Tous ces mouvements sont accompagnés d’une forte contestation de l’UGTA et du développement des syndicats autonomes qui se consultent dans la perspective de la création d’une nouvelle centrale syndicale indépendante.