Rien n’y fait. Depuis la première protestation contre le manque de logements abordables le 14 juillet, le mouvement social ne faiblit pas en Israël. La manifestation samedi 3 septembre qui a réuni près de 400 000 personnes est sans précédent. C’est la confirmation que la crise fait ses ravages partout et bouleverse toutes les sociétés. Ce n’est sans doute pas un hasard si ce mouvement inspiré par les « indignés » a aussi vu le jour en Israël : c’est l’une des sociétés les plus inégalitaires au sein des pays développés. Le gouvernement de l’ultra-libéral et ultra-nationaliste Netanyahu continue de chercher des dérivatifs sur le terrain sécuritaire, multipliant les provocations à Gaza, face à l’Égypte et à la Turquie. Mais apparemment cela ne suffit pas. Les manifestants sont certes convaincus pour la plupart du bien fondé de la politique coloniale menée par Israël contre le peuple palestinien. Mais ils sont en même temps de plus en plus nombreux à faire le lien entre les dépenses gigantesques qu’exige cette politique et le manque d’argent pour les besoins sociaux. Non seulement le mouvement de protestation sociale ne faiblit pas, mais il est en même temps source de nouvelles contradictions internes. Un espoir pour que quelque chose change enfin en Israël.