Depuis le 25 septembre, Salah Hamouri et 29 autres prisonniers politiques palestiniens en détention administrative sont en grève de la faim pour dénoncer leurs détentions arbitraires. La détention administrative est un régime de détention « particulier », qui permet aux autorités militaires israéliennes de prolonger indéfiniment une incarcération, sans procès et sans charges, au moyen d’ordres militaires renouvelant des périodes de détention de trois mois. C’est ainsi que Salah est détenu depuis le 7 mars, jour où il a été arrêté à son domicile, sous le régime de la détention administrative, renouvelée en juin et en septembre.
Dimanche 2 octobre, le comité de soutien à Salah publiait le message suivant sur les réseaux sociaux :
« L’avocat de Salah Hamouri a pu lui rendre visite ce dimanche 2 octobre. Salah est en grève de la faim depuis le 25 septembre 2022. Il a été placé en cellule d’isolement le 28 septembre en guise de punition. Deux autres punitions le concernent : pas de visite familiale ni le droit de cantiner (pour acheter des produits d’hygiène) pendant un mois. Salah est dans une cellule sans fenêtre, avec un matelas vétuste posé au sol et un WC. Il n’a pas le droit de sortir pour voir la lumière du jour. La seule sortie de la cellule d’isolement est pour se rendre à la douche, où il doit y rester menotté en permanence. Salah ne consomme que de l’eau depuis le 25 septembre 2022, n’ayant pas accès à du sel, élément particulièrement important pour les grévistes de la faim. Ces nouvelles sont très inquiétantes et prouvent l’acharnement des autorités israéliennes pour infliger des souffrances à Salah et le faire céder. »
Une fois de plus, nous apportons tout notre soutien à Salah, ainsi qu’à tous les prisonniers politiques palestiniens, illégalement emprisonnés par Israël. Et nous ne pouvons manquer de remarquer le silence assourdissant des autorités françaises et notamment d’Emmanuel Macron, que l’on a connu nettement plus bavard…