Depuis 46 jours et 45 nuits, une écrasante machine de mort est en train de balayer la bande de Gaza. Ni les vieillards épuisés, ni les bébés dans les couveuses, ni les hôpitaux, ni les écoles de l’UNRWA, ni même les poètes, comme Mosab Abu Toha, rien ne semble pouvoir l’arrêter.
Les jours et les nuits s’écoulent au rythme des bombes qui pleuvent sur la tête des GazaouiEs, et l’État israélien s’est transformé en bulldozer sans âme ni raison. À Gaza, plus de 13 000 PalestinienEs, dont 5 600 enfants et 3 500 femmes ont été assassinés, tandis qu’en Cisjordanie, c’est près de 200 Palestiniens qui ont été tués par l’armée israélienne et les colons et des milliers d’autres ont été kidnappés. Ce n’est pas une guerre, mais bien un massacre de grande ampleur, un nettoyage ethnique revendiqué qui se déroule sous nos yeux.
Quand Israël veut en finir avec la bande de Gaza
Il suffit d’ailleurs d’écouter les dirigeants israéliens, mais aussi les généraux, les éditorialistes pour s’en convaincre, Gaza, si ce n’est toute la Palestine, doit être rayée de la carte. À tel point que de Jérusalem à Tel Aviv, chacun rivalise d’imagination pour en finir au plus vite. Là-bas, l’ex-général Giora Eiland en est à espérer que des épidémies frappent les quelque 1,7 million de réfugiéEs dans le sud de la bande de Gaza, ce qui permettrait d’accélérer le nettoyage et de soulager le travail des soldats israéliens. La ministre israélienne du Renseignement propose officiellement que la communauté internationale prenne en charge la relocalisation « volontaire » des 2 millions de GazaouiEs ! En plein direct, un présentateur vedette de la Chaîne 14, le CNews local, Shay Golden, promet qu’Israël attaquera Gaza, puis le Liban, puis l’Iran et que le nombre d’Arabes tués sera « inimaginable », et malheur à ceux qui s’opposeront au délire de puissance et de mort israélien, peu importe où ils se trouveront, « aux États-Unis ou dans le reste du monde », le journaliste n’a qu’une sentence : la mort et la destruction.
Des centaines de milliers de manifestantEs dans de nombreux pays
Pourtant, nombreux et nombreuses sont celles et ceux qui s’opposent à Israël et à son projet morbide. Ces derniers jours ont encore montré que partout dans le monde, de New York à Pretoria, de Londres à Rio de Janeiro, de Paris à Casablanca, des centaines de milliers, des millions de personnes se lèvent contre la barbarie et crient : « Free Palestine ! » Et cette pression des peuples commence à porter ces fruits. De nombreux pays, dans le Sud, commencent à prendre des mesures pour exercer des pressions sur l’État israélien, comme au Brésil ou en Afrique du Sud qui a rompu ses relations diplomatiques et se déclare prêt à saisir la Cour pénale internationale (CPI) contre l’État israélien. Même, en France, la présidente de l’Assemblée nationale a dû revenir sur ses propos tenus en octobre, en expliquant qu’elle n’avait « en aucun cas apporté son soutien au gouvernement israélien », tandis que Macron parle depuis quelques jours d’un futur cessez-le feu. Aux États-Unis, Biden en est à promettre un État palestinien réunifiant Gaza et la Cisjordanie et à menacer les colons israéliens. Bien sûr, ce ne sont pour l’instant que des paroles qui ne servent qu’à masquer la panique de nos dirigeants face à la colère des peuples et aussi, il faut le dire, face à la violence génocidaire d’Israël.
Manifestons partout dans le monde le 2 décembre
Il faut donc redoubler de courage et de persévérance ! Il faut obtenir le cessez-le feu et l’arrêt de l’offensive génocidaire israélienne. Il faut faire monter la solidarité internationale partout. Depuis nos universités, nos entreprises, nos syndicats, nous devons tendre nos volontés vers Gaza et la Palestine ! Coordonnons nos actions à l’échelle européenne, à l’échelle mondiale ! Ainsi des initiatives sont prévues dans les prochains jours et partout dans le monde le 2 décembre nous manifesterons pour Gaza ! Bientôt nous y enverrons des convois portant la solidarité des hommes et des femmes libres de la terre entière !