Dans le sillage des luttes étudiantes aux États-Unis et en Europe qui dénoncent la politique d’Israël, les étudiantEs de France ont impulsé une nouvelle dynamique dans la mobilisation de soutien à la Palestine.
À Strasbourg, le Comité Palestine étudiant a lancé un campement le lundi 13 mai après deux jours de blocage. Malgré la répression de l’université et de la police qui est intervenue à 4 reprises pour nous déloger, les étudiantEs n’ont pas abandonné et ont tenu le campement pendant trois semaines intenses !
La « neutralité » universitaire au service de la répression
Alors que le comité Palestine exige de l’université de Strasbourg qu’elle cesse de collaborer avec des établissements israéliens complices du génocide et qu’elle condamne officiellement la politique criminelle d’Israël, le président de l’Université, M. Deneken, refuse toute prise de position au nom d’une « neutralité » politique dans l’enseignement supérieur.
Lutter pour le sort de la Palestine est perçu comme une intrusion de la politique dans une université qui se prétend neutre alors qu’elle est un maillon de l’ordre bourgeois et impérialiste. C’est au nom de cette « neutralité » que l’État français cherche à étouffer toute contestation à l’université et que, à Strasbourg, la présidence a fait intervenir la police.
Dans le sillage des luttes étudiantes aux États-Unis et en Europe qui dénoncent la politique d’Israël, les étudiantEs de France ont impulsé une nouvelle dynamique dans la mobilisation de soutien à la Palestine.
Les forces en présence
Si les syndicats étudiants ont été présents, le mouvement a été déserté par la grande majorité des syndicats professionnels, ce qui est révélateur des limites actuelles du syndicalisme en matière d’anticolonialisme. Malgré l’absence des acteurEs militants classiques, le campement a pu compter sur d’autres soutiens (étudiantEs non-organisés, mères de famille, retraitéEs, etc.) qui ont apporté régulièrement de l’aide matérielle et morale.
Un état d’esprit combatif et unitaire
Cette lutte s’est caractérisée par une ferme volonté de combativité et d’unité. Alors que le mouvement se heurtait à de nombreux obstacles (intervention policière, confiscation des tentes, intempéries, période de partiels, attaque d’extrême droite), les étudiantEs se sont réinstalléEs avec persévérance.
Le campement était ponctué de temps d’agitation politique (rassemblement, manifestation, invasion de la présidence) et de temps conviviaux (repas, arpentage, foot, peinture, etc.). Les fonds récoltés par ces actions seront envoyés à Gaza et à l’université de Bir Zeit.
Un renouveau anti-impérialiste à construire en France
La lutte du comité Palestine de Strasbourg s’inscrit dans une stratégie de lutte contre l’impérialisme au sein des universités occidentales. Affaiblir l’État d’Israël et saper sa propagande sioniste est non seulement primordial pour le sort du peuple palestinien, mais c’est aussi crucial pour fragiliser le bloc impérialiste occidental qui sème la misère dans le monde entier !
Correspondant étudiant du comité Palestine de l’université de Strasbourg