Le procès de 151 maires de communes et militants, accusés d’entretenir des liens avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), s’est ouvert à Diyarbakir (sud-est de la Turquie) et devrait durer plusieurs mois. Il sont, entre autres, accusés d’ « atteinte à l’intégrité territoriale ». Un millier de personnes sont emprisonnées pour leurs liens présumés avec le PKK. Les Kurdes représentent 20 % de la population turque et sont victimes de terribles répressions depuis la création de la République, en 1923. L’armée utilise des lois antiterroristes pour traquer les militants du PKK qui sont mobilisés avec la population dans les provinces orientales de la Turquie et réclament des négociations à un pouvoir dont les promesses d’ « ouverture démocratique » ne sont pour l’instant que poudre aux yeux à destination des gouvernements européens.