Le 17 octobre 2018, deux militants sur la fac de Nanterre, Victor et Roga, ont été condamnés respectivement à quatre mois de prison avec sursis et six mois de prison ferme, alors qu’ils n’ont rien fait d’autre que de se réunir en AG lors de la mobilisation du printemps dernier contre ParcourSup, une AG alors dispersée de manière particulièrement violente par la police.
Les facs ont connu au printemps 2018 un mouvement de grève massif contre cette loi. Les présidences d’université ont fermé les sites touchés par les blocages et les occupations, prétextant des raisons de sécurité afin d’affaiblir la mobilisation. La contestation se généralisant, la réponse n’a plus été la fermeture, mais les interventions policières.
De la prison pour être allés en AG ?C’est dans ce contexte que, le 9 avril, la police est intervenue à Nanterre pour déloger les militantEs, réunis en AG malgré la fermeture administrative. Ils et elles ont été frappés, traînés, plaqués et molestés. Plusieurs blessés, dont un grièvement. Victor et Roga ont été arrêtés, poursuivis en justice et condamnés. Ils ont tous les deux fait appel de leur condamnation, déterminés à obtenir leur relaxe.En plus des poursuites au pénal, Victor a été convoqué en section disciplinaire, où il était menacé d’être exclu pour ses activités militantes. Finalement, la campagne de soutien a permis d’obtenir sa relaxe.Ces condamnations sont une des nombreuses expressions de la violence répressive du gouvernement Macron, qui s’est abattu sur le mouvement des Gilets jaunes et de nombreux militants, comme Antonin Bernanos, en prison depuis plus de 9 mois.Nous refusons de voir l’avenir de Roga et Victor remis en cause. C’est un message ferme qui serait envoyé à la jeunesse et à l’ensemble du mouvement social : nous devrions désormais non seulement craindre la répression quand nous manifestons mais aussi quand nous nous réunissons en AG ? Nous n’accepterons jamais une telle situation, c’est pour cela que nous appelons à la mobilisation la plus large le 10 octobre, jour du procès en appel. Nous exigeons plus que jamais la relaxe pour Victor et Roga ; mais aussi, nous voulons organiser une riposte de notre camp capable d’obtenir l’abandon des poursuites et la relaxe pour tous les poursuivis du mouvement social.
CorrespondantEs
Rassemblement unitaire de soutien, jeudi 10 octobre, 12 h 30, devant la cour d’appel de Versailles