Cela fait bientôt 10 ans qu’un politicien nous a promis la PMA pour se faire élire, pour faire « de gauche », pour faire « progressiste », pour faire semblant, mais nous le savons bien, seule la lutte paye. Pas de combat : pas de PMA.
Dix ans de retard, c’est autant de temps perdu pour des familles, c’est autant de temps gagné par l’extrême droite. Et tout le monde détourne le regard.
En 10 ans, on en a fait des choses, on en a parcouru des kilomètres de manif, on a vu des enfants naître, des proches partir, on a changé de pape, Beyoncé a fait trois enfants, quatre tournées internationales, deux albums et personne n’a été foutu d’écrire une loi ouvrant la PMA à toutes et tous en France. Des lois similaires existent pourtant dans 11 pays d’Europe, et celles qui le peuvent dépensent des milliers d’euros pour se faire inséminer en Belgique ou dans l’État espagnol. Pour les familles qui en ont eu les moyens, les enfants issus de PMA sont là, mais pas la loi. Pour les pauvres, le parcours de la combattante est encore plus compliqué.
Si ce n’est ni du temps ni d’inspiration, alors de quoi avons-nous manqué ?
Au risque d’être bien peu original, nous avons manqué d’un front large et uni. Nous avons laissé l’extrême droite s’organiser, s’arroger le monopole de la parole sur nos familles, nos vies, nos luttes.
Aujourd’hui il est temps de faire front, pour une vraie PMA, vraiment ouverte à touTEs, aux personnes trans, remboursée, et des campagnes massives de dons de gamètes pour faire face à la pénurie et au manque de diversité des donneurs.
Soyons toutes et tous présentEs aux différents rassemblements réclamant la PMA pour touTEs, et aux Marches des fiertés partout en France, notamment dans le pôle de luttes de la Marche de fiertés parisienne le samedi 26 juin !