Publié le Samedi 17 juin 2023 à 11h00.

Grenoble : 2000 personnes à la rue, dont 200 enfants, c’est toujours NON !

Ce 5 juin, c’était la fête en fanfares, slogans et prises de parole à Grenoble ! Plus de 200 personnes avaient répondu à l’appel du DAL (Droit au logement), de l’intercollectifs des écoles occupées, de l’intersyndicale enfants migrantEs, de la FCPE et de la CISEM (coordination des luttes pour les droits des migrantEs, rassemblant associations, réseaux, syndicats, partis).

À l’endroit même où débutait il y a un an le campement pendant six semaines de 84 familles, une belle fête se tenait pour soutenir le combat des sans-logis et crier notre colère ! Car, un an de luttes plus tard, la détermination ne faiblit pas : 30 familles, avec18 enfants, occupent depuis septembre l’école désaffectée Jean-Macé et 8 écoles en activité accueillent des écoliers sans toit avec leurs parents. De jeunes parents d’élèves, des enseignantEs écœurés devant l’intolérable ont rejoint la lutte. Toute l’année, les associations ont interpellé avec les familles par des actions et des rencontres le Conseil départemental, la préfecture, la Métropole, la Ville et... rien. Blocage institutionnel !

Aujourd’hui, la revendication centrale est l’expérimentation du droit de réquisition votée en juin 2022 par le conseil municipal de Grenoble, mais jamais appliquée. Le collectif unitaire a proposé à la Ville un protocole de sortie de crise pour l’ensemble des familles mobilisées avec mise en œuvre de la réquisition, et a exprimé sa volonté d’agir avec les élus face à l’État pour sa responsabilité totale dans le manque d’hébergements dignes et pérennes. Devant le refus de discussion sur ce protocole d’accord par le maire, l’AG des mal-logéEs, les écoles occupées et les soutiens ont décidé d’organiser tout ce mois de juin des actions spectaculaires. 

La première s’est déjà réalisée : irruption dans le débat organisé par des représentants du ministère du Logement et de la Ville de Grenoble sur la politique de la ville. Devant l’absence de réponses, nous sommes restés sur place 48 heures avec une très bonne couverture médiatique. La lutte continue !