Fin mars, c’est la fin de la trêve hivernale. Ce texte est donc le dernier de la série consacrée au logement.
Le droit au logement est un droit fondamental, au même titre que le droit à la santé et à l’éducation. Il ne doit pas être soumis à la loi du marché, l’État doit en être le garant et l’immobilier doit être placé sous le contrôle des locataires.
Taux d’effort à 20 % maxi !
Depuis la baisse arbitraire de l’APL de 5 euros par mois, les ponctions du gouvernement sur les ménages modestes se sont succédé (les allocataires perdent en moyenne près de 300 euros par an suite au nouveau calcul des APL). Nous sommes pour la hausse des APL et le plafonnement du taux d’effort (part du coût du logement dans le budget global) des locataires à 20 % de leur revenu. Le blocage des loyers doit être généralisé.
Quant aux fluides (eau, gaz, électricité), nous revendiquons un tarif progressif avec un minimum vital garanti pour chacun, par exemple en matière énergétique, les trois premiers kilowatts gratuits.
Construire !
La construction de logements sociaux est notoirement insuffisante et la pénurie de logements tire les loyers vers le haut. Il faut engager un vaste programme de construction de logements sociaux (500 000 par an) et bloquer toutes les opérations de gentrification urbaine.
Pour cela, s’impose la reconquête du foncier urbain, par voie d’acquisition, de préemption, et le blocage de l’urbanisation des terres agricoles. Il faut en finir avec les locations du type Airbnb dans les zones où le marché du logement est tendu.
HLM ne doit pas être synonyme d’habitat de piètre qualité, et il faut éradiquer les passoires thermiques. Les constructions à venir devront donc être de haute qualité environnementale : des économies pour les locataires, un investissement pour la planète !
Interdire les expulsions !
Nous sommes pour interdire les expulsions et faire du logement un droit, opposable, certes, mais surtout effectif ! Nous soutenons la revendication des associations qui exigent des structures d’accueil pour les personnes qui arrivent dans une ville (demandeurs d’asile, en particulier, qui se retrouvent à la rue en attendant de faire valoir leurs droits !) et des centres d’hébergement ouverts à toutes et à tous, françaisES ou étrangerEs, quelle que soit leur situation administrative, en attendant de se voir attribuer un logement. De même pour le réseau des lieux d’accueil des femmes victimes d’un conjoint violent, ou des ados LGBTI en butte à l’exclusion familiale... Pour y parvenir, et pour en finir avec le scandale des logements vides, la loi de réquisition doit être réactivée.