Samedi 23 janvier, plus d’une centaine de personnes se sont rassemblées pour défendre les familles qui occupent, à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), des logements de La Poste, inoccupés depuis 2002. Étaient présents aussi le maire de Saint-Denis, Didier Paillard, Jean-Baptiste Eyraud (DAL) et Olivier Besancenot (NPA). En février 2009, des associations de Saint-Denis ont occupé ces logements de fonction et y ont installé six familles expulsées et laissées sans solution. Dans la foulée, le maire de Saint-Denis a pris un arrêté de réquisition. La Poste prétend avoir sur les lieux un projet de construction de plus de 300 logements sociaux mais elle n’a jamais déposé le moindre projet en mairie. Elle a obtenu en justice l’annulation de l’arrêté de réquisition et cherche à obtenir, avec le soutien de la préfecture, l’expulsion des familles. La préfecture est incapable de faire face à la demande urgente de logements sur le département et, plutôt que réquisitionner des logements vides, préfère laisser les mal-logés squatter des logements insalubres pour les expulser ensuite. Le DAL et les familles ont comparu devant le tribunal d’instance le 25 janvier et auront une réponse le 8 mars. La mobilisation unitaire a permis d’entrer dans les lieux. Elle doit permettre de résister aux attaques. Le principe de la réquisition, comme le droit des familles à un logement décent, menacés aujourd’hui, doivent être défendus.
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Yann Mambert