Propos recueillis par la commission cause animale
Si le rapport aux « animaux » est souvent dépolitisé, la tribune « Antispécistes contre l’extrême droite », qui a réuni de beaucoup de signataires situe politiquement la cause animale. Pour prolonger et expliciter la compréhension de cet enjeu, nous avons organisé un dialogue avec Mathilde Millat qui est collaboratrice parlementaire et milite au NPA-l’Anticapitaliste et Florence Dellerie qui est autrice, illustratrice et créatrice du site QuestionsAnimalistes.com
En juin 2024, Florence Dellerie était une des initiateurices de la tribune « Antispécistes contre l’extrême droite », signée par 600 personnalités, militant·es, associations et collectifs. Mathilde Millat faisait partie des signataires.
À quel besoin répondait cette tribune dans le contexte des élections législatives et en quoi est-elle toujours d’actualité ?
Florence Dellerie. L’intention était d’agir dans un contexte de possible accession au pouvoir du RN. Une situation dont la gravité nous a incité·es à faire notre possible pour nous mobiliser et appeler à agir sans ambiguïté. Cette tribune répondait aussi au besoin de montrer que le spécisme — système de domination qui postule une hiérarchie entre humains et autres animaux, conduisant à octroyer des privilèges aux premiers au détriment des seconds — est particulièrement alimenté par les thèses suprémacistes au fondement de la pensée d’extrême droite. Nous voulions dévoiler de quelle manière l’extrême droite s’attaque aux plus vulnérables, animaux compris. Enfin, il nous a semblé nécessaire de rappeler qu’il existe un front antifasciste actif dans les luttes antispécistes.
Cette tribune est encore d’actualité car le spécisme structure toujours profondément nos sociétés et nos pensées politiques, et parce que que nous assistons à une poussée de l’extrême droite plus forte que jamais, en France comme dans le reste du monde.
Mathilde Millat. Pendant trop longtemps la question animale et la lutte antispéciste se sont construites en dehors du champ politique classique. D’un côté, par le rejet de la gauche de traiter ces questions-là, mais aussi par la jeunesse du mouvement qui n’a pas su ou voulu avoir un ancrage à gauche. Le but de cette tribune était à mon sens double : ramener la question antispéciste dans les revendications et les préoccupations du champ de l’émancipation, et politiser davantage la question animale par une ligne clairement antifasciste. Le moment de la dissolution après la victoire du RN aux élections européennes a été un moment de bascule. La volonté de mettre le RN au pouvoir était criante, et la création du Nouveau front populaire en est la démonstration : l’unité sur un programme de rupture était la seule issue pour barrer la route de Bardella à Matignon. Nous, antispécistes, pensions que dans cette union de la gauche, notre voix comptait pour faire de la question animale un enjeu central du programme de rupture. Prendre en compte les intérêts des animaux non humains, c’est justement rompre avec l’ordre hiérarchique et arbitraire qui structure le monde actuel.
La tribune explique que le spécisme se nourrit des idées défendues par l’extrême droite. Comment l’extrême droite française se positionne-t-elle sur la question animale ?
M. M. Comme sur beaucoup de sujets, l’extrême droite est ambivalente sur la question animale. Ce n’est pas une question simple pour le RN, qui doit jongler entre la défense des chasseurs et des traditions, tout en tentant de répondre, au moins partiellement, à une sensibilité croissante à la cause animale. Car les enquêtes d’opinion le montrent régulièrement : une large majorité de Français·es se dit favorable à une meilleure protection des animaux, qu’il s’agisse de chasse, d’élevage intensif ou de corrida par exemple.
En revanche, le RN s’oppose clairement à l’antispécisme : Jordan Bardella parle même de « menace civilisationnelle ». En 2018, le député Louis Aliot interpelait le ministère de l’intérieur à ce sujet, montrant comment le RN voit en l’antispécisme une vraie menace pour leur projet politique et leur vision du monde. Intitulée « Combattre les dangers du véganisme et de l’antispécisme », la question écrite au gouvernement nous donne à voir un navrant spectacle : tout en dénonçant l’antispécisme comme une nébuleuse « mal connue d’individus radicalisés » qui voudraient interdire toute la consommation de viande animale, poisson, produits laitiers, il décrit l’antispécisme comme « idéologie nihiliste, contenant en elle des ferments totalitaires et liberticides importants », jusqu’à dire que « certains “vegans” tombent dans l’action terroriste ou para-terroriste pour imposer leur mode de vie à la population par la peur ».
On voit bien que l’extrême droite défend l’ordre spéciste car il est fondé sur une vision de la société qui est compatible avec le fascisme. Que ce soit par la volonté de maintenir des frontières entres les catégories sociales (homme/femme, animal/humain, etc.), de préserver un ordre hiérarchique où certains individus auraient des droits naturels (sur d’autres humains, sur la nature, sur les animaux) par l’essentialisation des catégories sociales pour préserver cet ordre. À cela, nous pouvons ajouter l’hostilité envers la science et la défense des modes de vie « traditionnels ».
F. D. Revenir à la fois sur les fondements de la pensée d’extrême droite et sur ceux de la pensée antispéciste permet de mieux percevoir l’incompatibilité totale entre les deux.
L’extrême droite défend une vision hiérarchique du monde et l’idée qu’il existerait des individus ou des groupes intrinsèquement supérieurs à d’autres. Elle valorise des politiques inégalitaires : suprémacisme, restriction des droits des étrangères et des étrangers, des femmes et minorités de genre… Elle promeut l’anthropocentrisme, l’ethnocentrisme et les frontières, que ces dernières séparent les humains entre eux ou les humains des autres animaux.
L’antispécisme est égalitariste : il s’oppose à l’anthropocentrisme, aux hiérarchies. Il ne nie pas les différences existant entre certains groupes ou individus, mais ne considère pas que ces différences sont pertinentes pour justifier une considération moindre.
L’extrême droite est conservatrice. Ses représentant·es peuvent se déclarer « attachée·es au bien-être animal », notion suffisamment vague pour ne pas toucher au spécisme en profondeur, mais tout changement racinaire de notre rapport aux animaux est perçu comme une menace. Les traditions spécistes sont par ailleurs défendues au nom de l’identité.
L’antispécisme est un progressisme. Il est même révolutionnaire : il propose de rebattre les cartes de notre relation aux autres animaux en ne les considérant plus comme de la matière première, mais comme des sujets. Cela implique de faire évoluer des traditions telles que la corrida, les combats de coqs ou la chasse, largement défendues à l’extrême droite.
L’extrême droite promeut les discriminations. Peu importe que des individus souffrent ou tiennent à leur vie et à leur liberté : d’autres critères arbitraires, tels que la nationalité, l’origine réelle ou supposée, l’appartenance religieuse, etc. seront retenus, plus ou moins explicitement, pour tenter de justifier des traitements inégalitaires.
L’antispécisme est un refus du principe de discrimination arbitraire : il énonce qu’il est injustifiable d’exclure de notre considération certains individus à cause de l’espèce à laquelle ils appartiennent.
Tous ces points montrent que la pensée d’extrême droite abreuve le spécisme de façon spécifique, profonde, racinaire.
En 2022, pour la campagne présidentielle, le RN a sorti un livret sur la protection des animaux. Comment s’en sert-il dans son agenda de dédiabolisation ?
F. D. Tout en se déclarant opposé à la « maltraitance », le RN échoue à proposer une réelle évolution de notre rapport aux animaux. La question n’est jamais étudiée de façon racinaire, les filières de l’exploitation (élevages, laboratoires...) et les traditions (chasse, corrida…) sont farouchement défendues et les mesures annoncées sont souvent de l’ordre du symbole, de la répression ou de la surveillance, mais ne relèvent jamais d’un changement de paradigme. La végétalisation des cantines est ainsi perçue comme une concession intolérable accordée aux personnes ne mangeant pas de cochon pour des raisons religieuses et systématiquement conspuée par l’extrême droite.
La critique de l’abattage sans étourdissement tient historiquement une place conséquente dans les discours d’extrême droite. Mais comment la croire réellement motivée par un souci de « dignité animale » comme l’a prétendu Jordan Bardella, alors que le RN défend la corrida et n’évoque jamais les mises à mort sans étourdissement qui sont la norme pour quasiment l’ensemble des animaux aquatiques ? Tout indique qu’un agenda raciste, plus spécifiquement islamophobe, motive cette question.
Marine Le Pen a fait de ses chats l’une de ses tactiques-clés de dédiabolisation. Parmi les exemples, son arrivée à Matignon le 3 octobre 2025 avec une caisse de transport contenant un chaton. Certains médias ont commenté une scène « insolite » en rappelant que Le Pen n’avait pas eu d’autre choix que d’amener avec elle ce « bébé incapable de se nourrir tout seul ». Tout cela participe à rendre le RN sympathique et à adoucir l’image de ses figures de proue. Là encore, l’imposture est totale, puisque Le Pen provoque volontairement des naissances de chats dont elle tient à perpétuer la race alors que les refuges débordent. La pratique, qui passe pour un hobby inoffensif, entretient l’idée que les animaux sont des propriétés dont on peut faire commerce, doctrine qui constitue l’un des piliers les plus tenaces du spécisme.
M. M. L’extrême droite ne dit jamais à l’avance ce qu’elle fera une fois au pouvoir. Cette stratégie permet donc de se retrouver avec un livret comme celui-ci, où au-delà de la manœuvre grossière où on voit Marine Le Pen posant fièrement à côté de chèvres ou de lapins, le RN tente de faire croire à une réelle prise en compte des animaux dans leur projet politique. Ce livret participe à servir l’agenda raciste du RN en s’attaquant seulement à l’abattage rituel et non aux conditions d’abattage des animaux dans leur ensemble. Sur le même sujet Bardella est clair : il considère que « l’abattage rituel est indigne et que c’est une souffrance terrible pour les animaux » et veut que « la viande qui sera abattue sur le territoire français sera abattue avec un étourdissement préalable au nom de la dignité animale et de la souffrance animale ».
Quand on regarde de plus près ce que font les élu·es sur RN sur le sujet, c’est une autre affaire. Alors même que le RN écrit dans son livret « créer un statut de lanceurs d’alerte an matière de protection des animaux », ses députés votent contre des associations comme L214 en criminalisant leur action. En effet, lors du dernier projet de loi de finances, le RN a largement voté pour un amendement retirant aux associations la possibilité de délivrer des reçus fiscaux pour les dons si elles sont condamnées pour diffamation, intrusion, ou encore diffusion d’images sans consentement.
La gauche ne porte pas de discours construit ou audible sur la cause animale. En quoi est-ce aussi un obstacle pour lutter contre l’extrême-droite ?
M. M. Face au fascisme, il faut articuler à la fois la lutte immédiate contre les idées, apparitions, organisations d’extrême droite, et en même temps proposer un projet de société d’émancipation, par l’abolition du capitalisme et de tous les systèmes de domination. Les carences identifiées à gauche sur la question animale mettent ainsi en péril la capacité d’élaborer un projet de société qui viendrait à bout de toutes les formes d’exploitation. Bien que certains partis politiques comme La France insoumise aient développé des orientations programmatiques ambitieuses et interviennent dans certaines luttes animalistes, la majeure partie de la gauche ne voit pas cette lutte comme légitime et nécessaire (quand elle ne s’y oppose pas directement). De manière plus générale, les luttes antispécistes, comme les luttes décoloniales (notamment palestinienne), constituent des révélateurs idéologiques permettant d’identifier, au sein de la gauche, celles et ceux qui ont intégré que la réalisation de l’émancipation de toutes et tous suppose une conception universelle et indivisible de celle-ci.
F. D. Cela devrait être un sujet de préoccupation majeur pour la gauche, dont les actions ne devraient laisser personne derrière. Dans le contexte politique international que nous vivons, si la gauche n’est pas à la hauteur de certaines luttes (je pense bien sûr aux autres animaux, mais on pourrait aussi évoquer l’antivalidisme, par exemple), il est certain que cela va écarter un électorat pourtant plutôt favorable, mais qui sera dégoûté de ces silences ou de ces renoncements. L’empilement des déceptions crée du désengagement.
Cela laisse davantage le champ libre aux manipulations de l’extrême droite, qui a besoin d’occuper l’espace pour prospérer, peu importe l’incompétence de ses représentant·es sur le sujet. Il n’y a aucune raison de laisser cet espace à l’extrême droite, qui l’occupera, comme actuellement, de façon superficielle parce qu’elle profite de l’aura populaire du sujet et l’instrumentalisera pour servir son agenda raciste sans jamais toucher au fond du problème.
Pourquoi est-ce important de lier la lutte contre le spécisme et la lutte contre l’extrême droite ? Avec les luttes féministes, antiracistes, décoloniales, etc ?
F. D. L’une des plus grandes supercheries dans la défense du spécisme consiste à faire croire que défendre les animaux revient à rabaisser les humains. Or, tout montre l’inverse. L’adhésion aux préjugés spécistes est corrélée à l’adhésion à des préjugés racistes, masculinistes, etc., touchant les groupes humains infériorisés, et l’animalisation est un processus qui vise non seulement les animaux, mais aussi les groupes humains qu’on cherche à dominer, asservir, massacrer.
Le fait que les autres animaux ne puissent s’organiser constitue un facteur aggravant : si un être est déconsidéré, exploité, créé pour être tué, pourquoi son incapacité à parler ou à manifester serait une raison valable d’oublier ses intérêts ? On a évacué les abattoirs des centres villes, on sélectionne génétiquement les individus les plus dociles, on les brise psychologiquement, on les attache et on les frappe au moindre débordement. Malgré tout, ils résistent : ils se débattent, tentent de fuir. Cette révolte est cachée, pas inexistante. Voilà pourquoi il faut lier la lutte contre le spécisme aux autres luttes d’émancipation : pour faire front ensemble en ne laissant personne derrière, quelles que soient ses capacités et ses conditions d’existence.
Comprendre les luttes dans leurs racines permet de poser cette question fondamentale : comment espérer mettre à mort le suprémacisme tout en continuant à le perpétuer ?
Une partie du mouvement animaliste, notamment le Parti animaliste (PA), revendique une démarche transpartisane. En quoi cette stratégie est-elle une impasse pour la cause animale ?
M. M. La démarche transpartisane est à mon sens une dépolitisation totale de la lutte animaliste. Les mêmes questions se posent sur d’autres sujets comme l’écologie. Posons le problème dans l’autre sens : si la lutte animaliste était transpartisane, cela voudrait dire qu’elle est compatible avec toutes les formations politiques. Dire cela c’est restreindre la lutte pour les animaux à ce qui pourrait mettre tout le monde d’accord, c’est à dire principalement ce qui est en lien avec les animaux domestiques. Chercher, comme le font certains lobbys ou partis politiques, à convaincre tous les partis (y compris ceux d’extrême droite) à élaborer des mesures en faveur des animaux est chronophage, quasi inutile et surtout ne permet pas de s’attaquer à l’ordre spéciste. La lutte antispéciste est un rapport de force pour la fin de l’exploitation et de la domination, et non pas une négociation réformiste à la marge avec des formations politiques qui ont dans leur colonne vertébrale idéologique le maintien de l’ordre social et capitaliste.
F. D. Droite et gauche échouent à prendre en compte les animaux en politique, mais il n’existe aucune équivalence entre les deux mouvements. La gauche (hors PCF, exception confirmant la règle) agit davantage en faveur des animaux. Droite et extrême droite attaquent régulièrement les animaux et les personnes qui les défendent.
Ce n’est ni un hasard, ni une stratégie active d’une partie des antispécistes qui tenteraient, comme on essaye de le faire croire, de pousser artificiellement la question animale à gauche : les rapports de pouvoir ne sont tout simplement pas considérés de la même manière par les différents mouvements politiques. En France, les seuls partis dotés de groupes dédiés aux animaux sont à gauche (Les Écologistes, LFI, NPA-l’Anticapitaliste) et le seul parti explicitement antispéciste est de gauche (REV).
Le PA, en tentant un positionnement « attrape-tout » et en affirmant que « la cause animale transcende le clivage gauche/droite » a compliqué la compréhension de ces rapports de force politiques et des raisons qui les sous-tendent. Tout le monde déclare « aimer les animaux », mais sans avoir la même définition d’« aimer ». Et quand on parle d’individus exploités, l’amour n’est pas vraiment la question.
Ce positionnement a découragé nombre de militant·es qui ont fini par abandonner leur engagement envers le PA à la faveur de certains choix. Notamment celui se félicitant du soutien de Brigitte Bardot, connue pour ses propos misogynes et homophobes, multi-condamnée pour incitation à la haine raciale, soutien de Le Pen, Poutine, Zemmour (avant de se rétracter face à sa défense de la chasse) et qui célébrait — dans un élan aussi raciste que spéciste — la pureté des « races » animales, en l’opposant au « métissage » et au « brassage des gènes » chez les humains. Notons chez Bardot une adhésion forte au spécisme, elle qui n’a jamais caché ni sa consommation de poissons, ni son antivéganisme.
Ces compromissions ont atteint leur point culminant lors des législatives de 2024 lorsque, dans une situation de danger historique d’arrivée du RN au pouvoir, le PA s’est abstenu de toute consigne de résistance.
Je crains qu’un certain nombre d’entités animalistes n’aient pas conscience qu’elles ont tout à perdre à voir émerger des politiques d’extrême droite qui attaquent les libertés de manifester, la liberté de la presse, les financements publics aux associations, augmentent la précarité... et qui nuisent structurellement au bénévolat et au militantisme.
Enfin, il parait illusoire d’obtenir une remise en question profonde de notre rapport aux autres animaux si on ne comprend pas, et si on ne dénonce jamais, les rapports de pouvoir qui structurent à la fois le spécisme et les autres systèmes de domination.
Quels conseils donnerais-tu pour mieux lutter contre l’influence de l’extrême droite dans les luttes pour les animaux et aux groupes qui se réclament de la cause animale ?
F. D. Il faut dévoiler les actions politiques de l’extrême droite en défaveur des animaux et des personnes qui les défendent, et rappeler qu’il s’agit d’orientations structurelles. Face aux données chiffrées, concrètes, les éléments de langage de l’extrême droite ne font pas le poids.
Il est utile d’expliquer correctement le spécisme : une fois qu’on a compris que provoquer la reproduction de chats n’est pas un acte d’amour, il est plus facile de percevoir l’imposture dans la communication de Le Pen. De même avec l’abattage sans étourdissement dont je parlais plus haut, entre autres.
Un enjeu important : savoir reconnaitre les signaux utilisés par l’extrême droite, ses codes, ses tentatives de dédiabolisation. L’un des piliers stratégiques de l’extrême droite est d’avancer masquée, de ne jamais dire son nom : ses partisan·es se diront plutôt « conservateurs » ou « de droite nationale ». Face à cela, la naïveté est un grand danger, l’éducation populaire un bon remède.
Et enfin : ne rien laisser passer. Toute organisation doit prendre ses responsabilités pour ne pas laisser l’extrême droite s’installer en son sein. Il est très probable que celles et ceux qui auront joué la carte de la complaisance ou du silence le regrettent amèrement si l’extrême droite accède au pouvoir. Tout le monde a un rôle à jouer et une responsabilité dans la résistance.