Le groupe AMS a confirmé la fermeture, en janvier 2010, de la maternité, du bloc opératoire et du service de chirurgie de la polyclinique La Concorde à Alfortville (Val-de-Marne). 34 emplois sur 80 seront à terme supprimés et Alfortville verra disparaître sa seule structure de soins de proximité et sa maternité. La rentabilité est invoquée et les services seront remplacés par un centre de suite de soins, jugé plus . Pourtant, dans cette ville de 43 000 habitants, 800 enfants naissent chaque année.
Les maternités du département, saturées, se transforment en usines à bébés, les urgences et les plannings des hôpitaux ne désengorgeant pas.
Encore une fois, la logique de la rentabilité passe avant les besoins de santé de la population.
Un collectif pour sauver la maternité et ses emplois s’est créé depuis le printemps autour des sages-femmes en lutte. Il regroupe le personnel, les usagers et différentes organisations politiques et syndicales (PCF, NPA, PG, LO, POI, CCSA, UL CGT, Sud Santé 94, FCPE, etc.). Le collectif fait signer une pétition qui a reçu plus de 3 000 signatures. Il a organisé une manifestation et un rassemblement.
Fort de l’unité des usagers, du personnel, de militants, soutenu aujourd’hui par des élus locaux du PS et du PCF, le collectif vient de demander une audience au directeur de l’Agence régionale de l’hospitalisation et au ministre de la Santé. Parce qu’il est possible et nécessaire d’imposer le maintien de la polyclinique, de ses services et de ses emplois, parce que notre santé vaut plus que leurs profits.
Toute la politique du gouvernement est résumée ici. Les hôpitaux sont fermés au profit du privé, mais lorsque les actionnaires ne voient pas suffisamment de retour sur investissement, les cliniques ferment à leur tour. Et alors, peu importe la santé des populations.